Message
par Pyth » 05 nov. 2018 18:13
Nos divergences avec le T-Time concernent avant tout non pas les buts il me semble, mais les activités et les méthodes.
A Transat nous allions le double objectif de nous adresser à la fois au grand public pour visibiliser les luttes trans et sensibiliser le plus largement possible (ce qui ne semble pas intéresser le T-Time), et de valoriser et développer l'entraide au sein de la communauté.
Sur la question de la SoFecT, le tract plus haut semble très clair, nous ne sommes ni pour ni contre, et considérons ne pas avoir à nous positionner là -dessus. Là où en revanche, nous nous positionnons, c'est sur la question de la psychiatrisation. Il se trouve que l'immense majorité des praticiens exerçant au sein de la SoFecT prône la psychiatrisation, ce que nous déplorons et dénonçons, mais nous trouvons plus fécond de dénoncer des pratiques, et non des structures, car les individus qui oeuvrent au sein d'une même structure peuvent avoir des pratiques très diverses. Nous préférons donc dénoncer l'injonction à la psychiatrisation qui a lieu aussi bien dans chez des praticiens de la SoFecT que chez des praticiens libéraux.
Par ailleurs, nous tenons à cultiver une coopération étroite avec le tissu associatif LGB, car cela nous semble primordial pour la convergence des luttes. Nous considérons que, par exemple, les lesbiennes de l'association des 3G, dont la transphobie se résume au demeurant plus à des maladresses qu'autre chose, ne parviendront jamais à évoluer dans leurs réflexions si nous n'allons pas à leur rencontre. Nous privilégions entre autres une posture de dialogue avant tout.
Sur le fond, Marseille est une grande ville, et la plupart des grandes villes comptent plusieurs associations, l'existence de deux associations n'est donc dans l'absolu pas un problème. Nos divergences de méthodes et d'approche avec le T-Time sont telles que les deux associations sont sur le terrain très complémentaires.
. Et concernant le dialogue avec les assos LGB c'est juste primordial : par exemple dans le cas de la "soirée utérus", elle n'était pas du tout destinée aux femmes, mais ouverte à toustes, et destinée à visibiliser les luttes pour l'accès à la PMA (d'où "utérus et paillettes", des "paillettes dans l'utérus" etc...). Les 3G en particulier font de gros efforts d'inclusivité, et ce n'est pas du tout un lieu où vous serez mal accueilli.e, bien au contraire.