Son identité
Posté : 17 nov. 2016 19:30
Bonsoir,
Ça tourne pas mal dans ma tête ces temps-ci. Il faut savoir qu'à la base, si j'ai connu le monde de la transidentité c'est parce que mon ancienne coloc est une personne transgenre, ainsi que la personne que j'aime.
C'est avec ces deux personnes qui me sont très chères que je me suis remis en question, et que finalement je me suis rendu compte que je n'étais pas un fille.
Seulement voilà, c'est la seule conclusion que j'ai pu avoir, et c'est toujours la seule conclusion aujourd'hui. Ça ne fait qu'un an que je me questionne, je sais aussi que je penche plus vers la balance du masculin, en "terme de société" (J'veux dire par là que si j'avais à choisir, j'aurai choisi homme). Mais il y a énormément de choses qui m'angoissent et me posent questions, au final je ne sais pas vraiment qui je suis.
J'admire beaucoup d'entre vous qui savent qui iels sont, ce qu'iels veulent faire sur leur corps pour changer, ou même ce qu'iels ont ou vont dire à leurs proches. Parce que moi j'ai l'impression d'être simplement une sorte de reflet dans un miroir, qui change à chaque fois que quelqu'un me regarde. Il me semble qu'avant d'être amoureux, j'ai été amoureuse, tout en étant toujours pas une femme (même si je me posais pas ces questions là, je pense que je n'ai jamais été une fille/femme de ma vie, ça c'est sûr), mais n'est-ce pas encore le reflet de mes anciens compagnons ? Je suis beaucoup plus à l'aise de parler de moi au masculin, à tel point que ça me demande des efforts de me remettre au féminin pour certaines personnes non au courant de ce que je ne suis pas (mais ça ne veut rien dire au final).
Mais, quand je regarde dans le miroir, je ne vois rien. Rien d'autre que des choses que je ne suis pas, j'ai aucun pied à terre, aucune plateforme sur laquelle me poser, aucune vérité que je sais réelle. Beaucoup m'ont dit qu'il fallait que j'arrête de chercher une case où me poser, que ce n'était pas important, mais j'ai l'impression qu'à cette situation là, je n'ai rien de tangible même intellectuellement. J'arrive pas à savoir où commence mon identité et où s'arrête celle que me donnent les autres, et je ne sais même pas si celle-ci est détachable du reste. Si on ne m'avait jamais parlé de transidentité, je n'y aurais sans doute jamais pensé tout seul.
J'ai de la disphorie, parfois, quand j'y pense surtout, mais ça s'efface dès que je n'y pense plus, ce n'est pas un réel poids dans ma vie, du moins quand je suis seul. Entouré de personnes avec lesquelles je ne suis pas out et qui me font du mal, je ressens de la disphorie, mais encore une fois c'est parce que leur regard me rendent une image qui ne me correspond pas, celle d'une femme. Avec les personnes avec qui je suis out, c'est rarement voire jamais un soucis (il y a une exception cependant, c'est dans tout ce qui est sexuel, mais n'ayant jamais eu de relations sexuelles en étant celui que je suis aujourd'hui, bah c'est pas vraiment une priorité ou un besoin).
S'il y a une chose que je sais, c'est que je n'ai pas envie de faire de la chirurgie lourde seulement pour pouvoir rentrer dans la case "homme" que la société me propose, parce que mon corps tel qu'il est, ne me dérange pas plus que ça (encore une fois, tout seul, sans personne transphobes et/ou mauvaise autour de moi, ou qui insiste que "je suis une fille").
Du coup, même si j'ai beau vouloir appartenir à un "tout", j'ai l'impression que mon lien avec tout ce qui m'entoure, toutes les communautés, sont comme des grains de sables qui s'effondrent dès que j'y réfléchis. Je ne me sens pas cis, ça c'est certain, mais je n'arrive pas à savoir si je rentre réellement dans la communauté trans (ce qui est étrange non ?), j'ai l'impression simplement d'appartenir à tout ce qui n'est pas cis/hétéro, sans pouvoir mettre le doigt sur quoi (même "non-binaire", "queer", c'est pas ça). La seule communauté avec qui le lien est plus fort, c'est la communauté gay (dans le sens, un homme qui aime un homme), et il est certain que la plupart des amab gays mettront une barrière (transphobe hein) entre eux et moi, parce que mes parties génitales ne correspondent pas à ce qu'ils aiment à la base.
Je sais qu'il me faudra plus d'un an avant de pouvoir vraiment mettre le doigt là dessus, ou simplement accepter les choses telles qu'elles sont. Mais voilà, je me demandais si ça arrivait à d'autre, ou si c'était déjà arrivé à certains.
Ça tourne pas mal dans ma tête ces temps-ci. Il faut savoir qu'à la base, si j'ai connu le monde de la transidentité c'est parce que mon ancienne coloc est une personne transgenre, ainsi que la personne que j'aime.
C'est avec ces deux personnes qui me sont très chères que je me suis remis en question, et que finalement je me suis rendu compte que je n'étais pas un fille.
Seulement voilà, c'est la seule conclusion que j'ai pu avoir, et c'est toujours la seule conclusion aujourd'hui. Ça ne fait qu'un an que je me questionne, je sais aussi que je penche plus vers la balance du masculin, en "terme de société" (J'veux dire par là que si j'avais à choisir, j'aurai choisi homme). Mais il y a énormément de choses qui m'angoissent et me posent questions, au final je ne sais pas vraiment qui je suis.
J'admire beaucoup d'entre vous qui savent qui iels sont, ce qu'iels veulent faire sur leur corps pour changer, ou même ce qu'iels ont ou vont dire à leurs proches. Parce que moi j'ai l'impression d'être simplement une sorte de reflet dans un miroir, qui change à chaque fois que quelqu'un me regarde. Il me semble qu'avant d'être amoureux, j'ai été amoureuse, tout en étant toujours pas une femme (même si je me posais pas ces questions là, je pense que je n'ai jamais été une fille/femme de ma vie, ça c'est sûr), mais n'est-ce pas encore le reflet de mes anciens compagnons ? Je suis beaucoup plus à l'aise de parler de moi au masculin, à tel point que ça me demande des efforts de me remettre au féminin pour certaines personnes non au courant de ce que je ne suis pas (mais ça ne veut rien dire au final).
Mais, quand je regarde dans le miroir, je ne vois rien. Rien d'autre que des choses que je ne suis pas, j'ai aucun pied à terre, aucune plateforme sur laquelle me poser, aucune vérité que je sais réelle. Beaucoup m'ont dit qu'il fallait que j'arrête de chercher une case où me poser, que ce n'était pas important, mais j'ai l'impression qu'à cette situation là, je n'ai rien de tangible même intellectuellement. J'arrive pas à savoir où commence mon identité et où s'arrête celle que me donnent les autres, et je ne sais même pas si celle-ci est détachable du reste. Si on ne m'avait jamais parlé de transidentité, je n'y aurais sans doute jamais pensé tout seul.
J'ai de la disphorie, parfois, quand j'y pense surtout, mais ça s'efface dès que je n'y pense plus, ce n'est pas un réel poids dans ma vie, du moins quand je suis seul. Entouré de personnes avec lesquelles je ne suis pas out et qui me font du mal, je ressens de la disphorie, mais encore une fois c'est parce que leur regard me rendent une image qui ne me correspond pas, celle d'une femme. Avec les personnes avec qui je suis out, c'est rarement voire jamais un soucis (il y a une exception cependant, c'est dans tout ce qui est sexuel, mais n'ayant jamais eu de relations sexuelles en étant celui que je suis aujourd'hui, bah c'est pas vraiment une priorité ou un besoin).
S'il y a une chose que je sais, c'est que je n'ai pas envie de faire de la chirurgie lourde seulement pour pouvoir rentrer dans la case "homme" que la société me propose, parce que mon corps tel qu'il est, ne me dérange pas plus que ça (encore une fois, tout seul, sans personne transphobes et/ou mauvaise autour de moi, ou qui insiste que "je suis une fille").
Du coup, même si j'ai beau vouloir appartenir à un "tout", j'ai l'impression que mon lien avec tout ce qui m'entoure, toutes les communautés, sont comme des grains de sables qui s'effondrent dès que j'y réfléchis. Je ne me sens pas cis, ça c'est certain, mais je n'arrive pas à savoir si je rentre réellement dans la communauté trans (ce qui est étrange non ?), j'ai l'impression simplement d'appartenir à tout ce qui n'est pas cis/hétéro, sans pouvoir mettre le doigt sur quoi (même "non-binaire", "queer", c'est pas ça). La seule communauté avec qui le lien est plus fort, c'est la communauté gay (dans le sens, un homme qui aime un homme), et il est certain que la plupart des amab gays mettront une barrière (transphobe hein) entre eux et moi, parce que mes parties génitales ne correspondent pas à ce qu'ils aiment à la base.
Je sais qu'il me faudra plus d'un an avant de pouvoir vraiment mettre le doigt là dessus, ou simplement accepter les choses telles qu'elles sont. Mais voilà, je me demandais si ça arrivait à d'autre, ou si c'était déjà arrivé à certains.