Cumuler la transidentité avec d'autres troubles
- Sacha_Loriot
- Galet
- Messages : 197
- Enregistré le : 04 nov. 2017 12:35
- Localisation : Nantes
- Situation : Trans
- Genre : Masculin
- Pronoms : il
- Suivi psy : Oui
- Hormoné : Oui
- Chirurgie du torse : Oui
- Hystérectomie : Oui
- Prénom : Oui
- État civil : Oui
- Contact :
Re: Cumuler la transidentité avec d'autres troubles
Alors parmi les symptômes pouvant correspondre à l'autisme, il y a les hyper et hypo sensibilité (pour ma part j'ai l'hyperacousie, je suis aussi très sensible à l'éblouissement), les problèmes de proprioception (c'est avoir du mal à repérer son corps dans l'espace), incapacité ou difficulté à interpréter les émotions des autres, incapacité ou difficulté à comprendre le second degré et l'ironie, difficultés dans les relations sociales: ne pas arriver à aller vers les autres entre autre, incapacité ou difficulté à travailler en groupe, dysfonction exécutive, et d'autres trucs. Bref... Si tu te poses des questions sur l'autisme je te conseille vraiment de regarder les vidéos d'Alistair Ah et aussi les personnes avec un TSA peuvent avoir tendance à stimmer mais c'est pas le plus pertinent des critères. En gros pour ma part en matière de stim, je me balance, je caresse/tord/presse une de mes peluches, j'ai tendance à m'arracher la peau autour des ongles, je mâchouille tout et n'importe quoi compulsivement.
Mes témoignages vidéos
https://www.youtube.com/playlist?list=P ... GzEaa2H2Du
Mammec: https://www.youtube.com/playlist?list=P ... L0UqfUNPQA
Hysté: https://youtube.com/playlist?list=PLvo2 ... vRyAVeAoSh
https://www.youtube.com/playlist?list=P ... GzEaa2H2Du
Mammec: https://www.youtube.com/playlist?list=P ... L0UqfUNPQA
Hysté: https://youtube.com/playlist?list=PLvo2 ... vRyAVeAoSh
-
- Pierre moussue
- Messages : 711
- Enregistré le : 24 oct. 2017 08:53
- Localisation : Paris
- Situation : Trans
- Genre : M
- Pronoms : il
- Hormoné : Oui
- Chirurgie du torse : Oui
- Hystérectomie : Oui
- État civil : Oui
Re: Cumuler la transidentité avec d'autres troubles
Sacha_Loriot a écrit : ↑07 oct. 2019 20:44Si tu te poses des questions sur l'autisme je te conseille vraiment de regarder les vidéos d'Alistair
Je ne voulais pas répondre à cette proposition pour ne pas être impoli (et au cas où cette personne nous lit) mais en fait je connais ses vidéos et je n'accroche pas trop au personnage (désolé, je mets "personnage" parce que pour moi dès lors que ça passe par un média on n'est pas sûr que la personne ne joue pas un rôle) mais en tout cas j'ai déjà vu plusieurs vidéos et il m'agace un peu (enfin, si on parle bien du même Alistair)... Je ne me reconnais pas dans son discours, je le trouve trop parti pris et donneur de leçons même si je le trouve aussi courageux de s'exposer ainsi et de montrer à la face du monde d'autres profils que les profils standards.
Tout ce que tu dis me laisse à penser que l'autisme est une fausse piste me concernant en tout cas.
Ce ne sont que des critères physiologiques ou anecdotiques, or je me situe plutôt du côté psychologique et dans ce qui peut s'apparenter à la névrose sociale. Ce qui diffère de ces traits assez anecdotiques, c'est que chez moi il y a bien des raisons concrètes derrière ces difficultés, qui me font refuser le monde social que je trouve médiocre, injuste, sans saveur...
Seule l'exception m'intéresse.
-
- Gentil Modo
- Messages : 2064
- Enregistré le : 30 déc. 2018 18:12
- Localisation : Paris
- Situation : Trans
- Pronoms : il
- Suivi psy : Oui
- Hormoné : Oui
- Chirurgie du torse : Oui
- Prénom : Oui
- État civil : Oui
Re: Cumuler la transidentité avec d'autres troubles
Et du coup, comment tu te vois aborder la question si le CRA n'est pas la bonne piste ? Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup d'essayer d'en discuter avec un psy ? Cela pourrait peut-être t'aiguiller dans une direction.Apeiron a écrit : ↑08 oct. 2019 23:53Tout ce que tu dis me laisse à penser que l'autisme est une fausse piste me concernant en tout cas.
Ce ne sont que des critères physiologiques ou anecdotiques, or je me situe plutôt du côté psychologique et dans ce qui peut s'apparenter à la névrose sociale. Ce qui diffère de ces traits assez anecdotiques, c'est que chez moi il y a bien des raisons concrètes derrière ces difficultés, qui me font refuser le monde social que je trouve médiocre, injuste, sans saveur...
Seule l'exception m'intéresse.
Je dis ça, mais je précise que je ne connais pas du tout cet univers et les ressources disponibles (je me suis débrouillé pour récupérer mes attestations pour la transition médicale et puis terminé).
- Sacha_Loriot
- Galet
- Messages : 197
- Enregistré le : 04 nov. 2017 12:35
- Localisation : Nantes
- Situation : Trans
- Genre : Masculin
- Pronoms : il
- Suivi psy : Oui
- Hormoné : Oui
- Chirurgie du torse : Oui
- Hystérectomie : Oui
- Prénom : Oui
- État civil : Oui
- Contact :
Re: Cumuler la transidentité avec d'autres troubles
Je dirais que c'est vraiment donneur de leçons, il informe c'est tout et son contenu est destiné à la fois aux personnes concernées et non concernées Et si il se met à parler d'un sujet correspondant à un intérêt spé bai forcément il infodump.
Après te concernant, ça peut aussi être une phobie sociale, de l'anxiété, c'est aussi handicapant pour travailler. Tu peux voir des psy gratuitement en allant dans un CMP
Après te concernant, ça peut aussi être une phobie sociale, de l'anxiété, c'est aussi handicapant pour travailler. Tu peux voir des psy gratuitement en allant dans un CMP
Mes témoignages vidéos
https://www.youtube.com/playlist?list=P ... GzEaa2H2Du
Mammec: https://www.youtube.com/playlist?list=P ... L0UqfUNPQA
Hysté: https://youtube.com/playlist?list=PLvo2 ... vRyAVeAoSh
https://www.youtube.com/playlist?list=P ... GzEaa2H2Du
Mammec: https://www.youtube.com/playlist?list=P ... L0UqfUNPQA
Hysté: https://youtube.com/playlist?list=PLvo2 ... vRyAVeAoSh
-
- Pierre moussue
- Messages : 711
- Enregistré le : 24 oct. 2017 08:53
- Localisation : Paris
- Situation : Trans
- Genre : M
- Pronoms : il
- Hormoné : Oui
- Chirurgie du torse : Oui
- Hystérectomie : Oui
- État civil : Oui
Re: Cumuler la transidentité avec d'autres troubles
Oui, désolé pour ce rejet, mais il y a aussi qu'il n'est pas de ma génération...
Bonne idée (peut-être) le CMP, en espérant qu'il n'y ait pas trop d'attente.
En fait je refuse le monde du travail parce qu'il m'apparaît absurde et que mes aspirations sont bien plus absolues et que je n'ai pas envie de passer (perdre) du temps avec que des personnes formatées et aussi que je veux vivre un peu comme bon me semble avec des lectures d'un autre temps. Je trouve toute la société très médiocre et je sens ne pas y avoir ma place.
J'ai très peu d'aspirations matérielles (pas envie d'avoir une voiture, pas envie de vivre en couple...)
J'arrive à vivre à la capitale avec peu d'argent.
Quand j'étais dans l'éducation nationale, j'avais aussi un décalage avec mes élèves car eux se préparaient au monde du travail alors que moi je vis plutôt dans une forme de marginalité littéraire (avec la fréquentation d'auteurs un peu oubliés comme Bloy ou Bernanos) sur fond de spiritualité et mysticisme, et par conséquent j'avais un mépris pour toute la clique de petits chefs qu'on trouve dans ce système.
Essayer de me rapprocher à nouveau d'une vie spirituelle, malgré ma différence, pourrait être une voie.
Je me dis aussi qu'il y a peut-être la possibilité de vivre sans appeler en secours, en vivant pauvrement et d'après mes aspirations et non d'après la société. Donc ultra précairement et marginalement. En m'adressant davantage aux morts et à ceux qui viendront (il y a toujours cet espoir dont je ne peux me défaire) qu'aux vivants.
Bonne idée (peut-être) le CMP, en espérant qu'il n'y ait pas trop d'attente.
En fait je refuse le monde du travail parce qu'il m'apparaît absurde et que mes aspirations sont bien plus absolues et que je n'ai pas envie de passer (perdre) du temps avec que des personnes formatées et aussi que je veux vivre un peu comme bon me semble avec des lectures d'un autre temps. Je trouve toute la société très médiocre et je sens ne pas y avoir ma place.
J'ai très peu d'aspirations matérielles (pas envie d'avoir une voiture, pas envie de vivre en couple...)
J'arrive à vivre à la capitale avec peu d'argent.
Quand j'étais dans l'éducation nationale, j'avais aussi un décalage avec mes élèves car eux se préparaient au monde du travail alors que moi je vis plutôt dans une forme de marginalité littéraire (avec la fréquentation d'auteurs un peu oubliés comme Bloy ou Bernanos) sur fond de spiritualité et mysticisme, et par conséquent j'avais un mépris pour toute la clique de petits chefs qu'on trouve dans ce système.
Essayer de me rapprocher à nouveau d'une vie spirituelle, malgré ma différence, pourrait être une voie.
Je me dis aussi qu'il y a peut-être la possibilité de vivre sans appeler en secours, en vivant pauvrement et d'après mes aspirations et non d'après la société. Donc ultra précairement et marginalement. En m'adressant davantage aux morts et à ceux qui viendront (il y a toujours cet espoir dont je ne peux me défaire) qu'aux vivants.
-
- Gentil Modo
- Messages : 2064
- Enregistré le : 30 déc. 2018 18:12
- Localisation : Paris
- Situation : Trans
- Pronoms : il
- Suivi psy : Oui
- Hormoné : Oui
- Chirurgie du torse : Oui
- Prénom : Oui
- État civil : Oui
Re: Cumuler la transidentité avec d'autres troubles
Quand tu parles de te rapprocher d'une vie spirituelle, penses-tu à une orientation professionnelle (ex milieu universitaire et d'études) ou à une vie intellectuelle intérieure, un peu isolée du reste du monde (avec ?
Dans les deux cas, ça doit se faire. Le problème serait plutôt de la souffrance qui irait avec et d'une éventuelle insatisfaction vis-à -vis de ta situation. Tu parlais de pensées suicidaires récurrentes, a minima, ça semble nécessaire de se pencher là -dessus.
En fait tu me rappelles un peu un ami. Il s'en sortait au niveau professionnel, mais l'univers ne lui convenait pas du tout sur le plan psychologique, intellectuel et spirituel (un peu ce que tu dis, sentiment de perte de temps, de vanité, d'absurdité, incompatibilité avec les rapports hiérarchiques qui en découlent, difficulté à gérer le stress). A la différence près qu'il est très croyant. Depuis 2 ou 3 ans, il a décidé d'entrer dans les ordres et est beaucoup plus épanoui dans ce monde qui mélange études théologiques et actions sociales selon les moments (en schématisant). Il dit y trouver du sens et donc sa place.
Attention, je ne dis pas que sa décision est une réponse à tes soucis, c'est quand même très particulier comme choix de vie.
Dans les deux cas, ça doit se faire. Le problème serait plutôt de la souffrance qui irait avec et d'une éventuelle insatisfaction vis-à -vis de ta situation. Tu parlais de pensées suicidaires récurrentes, a minima, ça semble nécessaire de se pencher là -dessus.
En fait tu me rappelles un peu un ami. Il s'en sortait au niveau professionnel, mais l'univers ne lui convenait pas du tout sur le plan psychologique, intellectuel et spirituel (un peu ce que tu dis, sentiment de perte de temps, de vanité, d'absurdité, incompatibilité avec les rapports hiérarchiques qui en découlent, difficulté à gérer le stress). A la différence près qu'il est très croyant. Depuis 2 ou 3 ans, il a décidé d'entrer dans les ordres et est beaucoup plus épanoui dans ce monde qui mélange études théologiques et actions sociales selon les moments (en schématisant). Il dit y trouver du sens et donc sa place.
Attention, je ne dis pas que sa décision est une réponse à tes soucis, c'est quand même très particulier comme choix de vie.
-
- Pierre moussue
- Messages : 711
- Enregistré le : 24 oct. 2017 08:53
- Localisation : Paris
- Situation : Trans
- Genre : M
- Pronoms : il
- Hormoné : Oui
- Chirurgie du torse : Oui
- Hystérectomie : Oui
- État civil : Oui
Re: Cumuler la transidentité avec d'autres troubles
Je réponds par paragraphe :Dag a écrit : ↑09 oct. 2019 17:06Quand tu parles de te rapprocher d'une vie spirituelle, penses-tu à une orientation professionnelle (ex milieu universitaire et d'études) ou à une vie intellectuelle intérieure, un peu isolée du reste du monde (avec ?
Dans les deux cas, ça doit se faire. Le problème serait plutôt de la souffrance qui irait avec et d'une éventuelle insatisfaction vis-à -vis de ta situation. Tu parlais de pensées suicidaires récurrentes, a minima, ça semble nécessaire de se pencher là -dessus.
En fait tu me rappelles un peu un ami. Il s'en sortait au niveau professionnel, mais l'univers ne lui convenait pas du tout sur le plan psychologique, intellectuel et spirituel (un peu ce que tu dis, sentiment de perte de temps, de vanité, d'absurdité, incompatibilité avec les rapports hiérarchiques qui en découlent, difficulté à gérer le stress). A la différence près qu'il est très croyant. Depuis 2 ou 3 ans, il a décidé d'entrer dans les ordres et est beaucoup plus épanoui dans ce monde qui mélange études théologiques et actions sociales selon les moments (en schématisant). Il dit y trouver du sens et donc sa place.
Attention, je ne dis pas que sa décision est une réponse à tes soucis, c'est quand même très particulier comme choix de vie.
Non, à une vie intellectuelle intérieure qui conduit à être en dehors du monde et marginal. Pour moi, c'est la seule manière de survivre à une société décadente.
Oui, c'est tout à fait ça (je me reconnais totalement dans ce que tu dis sur ton ami).
Par contre, je ne comprends pas pourquoi tu dis "à la différence près qu'il est très croyant", je n'ai jamais dit que je ne l'étais pas.
Entrer dans les ordres, je le souhaitais quand j'étais plus jeune (au Carmel) et la transidentité (qu'il faut dévoiler au moment du baptême) est quand même problématique.Je vis aussi très mal d'être trans, je trouve que c'est humiliant parce que les gens ramènent tout à ça. J'ai clairement une aversion pour ce statut. Je ne souhaite pas en parler avec les gens de qui je suis proche.
Par exemple, parler avec les médecins est pour moi d'une extrême violence tout simplement parce qu'ils me parlent de la transidentité (exemple : endocrinologue) et moi je ne veux pas en parler. Surtout maintenant que j'ai changé d'état civil, je considère que c'est révolu et il est assez pénible de devoir en faire état.
Je devrais peut-être trouver des personnes plus discrètes et qui laissent le patient tranquille sans le ramener sans arrêt à ça.
-
- Gentil Modo
- Messages : 2064
- Enregistré le : 30 déc. 2018 18:12
- Localisation : Paris
- Situation : Trans
- Pronoms : il
- Suivi psy : Oui
- Hormoné : Oui
- Chirurgie du torse : Oui
- Prénom : Oui
- État civil : Oui
Re: Cumuler la transidentité avec d'autres troubles
C'est juste un mauvais choix de termes, désolé. Je voulais préciser la particularité de cet ami plutôt que souligner une différence (j'ai rencontré peu de personnes croyantes comme il l'est lui).
En effet, ce n'est pas évident. Il serait aussi probablement difficile de dissimuler complètement cet aspect de ton identité en entrant dans une communauté, quand bien même le sujet n'est plus abordé par la suite. C'est assez dommage car je vois peu d'alternatives pour le mode de vie auquel tu aspires.
Je comprends un peu ce que tu veux dire, mais je ne le vis pas avec le même niveau de violence. Je n'ai pas d'aversion pour le statut en lui-même, mais je considère que c'est quelque chose de très intime. Je déteste en parler à des proches ou à des médecins (j'en parle très peu en dehors de ce forum, sauf quand c'est nécessaire).Apeiron a écrit : ↑09 oct. 2019 19:14Je vis aussi très mal d'être trans, je trouve que c'est humiliant parce que les gens ramènent tout à ça. J'ai clairement une aversion pour ce statut. Je ne souhaite pas en parler avec les gens de qui je suis proche.
Par exemple, parler avec les médecins est pour moi d'une extrême violence tout simplement parce qu'ils me parlent de la transidentité (exemple : endocrinologue) et moi je ne veux pas en parler. Surtout maintenant que j'ai changé d'état civil, je considère que c'est révolu et il est assez pénible de devoir en faire état.
Ou ne pas en parler quand tu peux t'en abstenir, mais j'imagine que tu le fais déjà quand tu le peux.
En fait, si je résume, le fonctionnement de la société ne te convient pas, tu as des centres d'intérêts et des aspirations peu communs. Tu te sens oppressé et ça se ressent sur tous les aspects de ta vie professionnelle et personnelle. La transidentité n'est qu'un aspect de tout ça, mais ça n'est pas directement corrélé. Du coup, tu préfères un genre d’ermitage à une confrontation permanente à ce qui ne te convient pas.
Pas simple, ça mérite une réflexion poussée pour améliorer ton quotidien. Mais c'est ce que tu as l'air de faire déjà , donc je n'apporte pas grand chose à cette question.
-
- Pierre moussue
- Messages : 711
- Enregistré le : 24 oct. 2017 08:53
- Localisation : Paris
- Situation : Trans
- Genre : M
- Pronoms : il
- Hormoné : Oui
- Chirurgie du torse : Oui
- Hystérectomie : Oui
- État civil : Oui
Re: Cumuler la transidentité avec d'autres troubles
Oui, j'élude les questions, quand par exemple je vais faire des analyses sanguines dans le cadre du traitement.
J'assimile un peu le statut de trans au statut de clandestin : toujours devoir dissimuler, mentir, inventer...ne pas pouvoir vivre dans les diverses dimensions du monde avec l'esprit tranquille.
Oui, en somme je pense m’accommoder assez d'une vie en dehors des valeurs de la société de travail et de consommation.
J'ai la double chance d'en avoir les moyens financiers et de pouvoir me satisfaire de peu.
C'est assez vertigineux parce que j'aurais fait des efforts pour aller vers la société qui n'auront rien donné, sauf de manière particulière et maintenant j'embrasse cette vie de solitude, sans retour.
Mais oui, j'ai vraiment un rejet de la société contemporaine et sa débilité, surtout concernant les rapports d'autorité dans le travail que je trouve complètement illégitimes et surfaits : quand on peut vivre en dehors et de peu et qu'en plus on est rejeté pourquoi se plier à ça?
Il y a quelque chose en moi qui a toujours résisté à toute intégration dans ce qui ne me convient pas et qui préfère rester dans l'indéterminé. C'est une grande force.
Une grande oeuvre sur la difficulté et l'impossibilité à vivre sans entrave : voilà qui est une belle perspective de vie.
Comme L'homme sans qualité de Musil par exemple.
Bref, plus que d'une pathologie mentale ou handicap, je pense surtout être très originairement et primitivement révolté contre une vie qui ne me convient pas.
J'assimile un peu le statut de trans au statut de clandestin : toujours devoir dissimuler, mentir, inventer...ne pas pouvoir vivre dans les diverses dimensions du monde avec l'esprit tranquille.
Oui, en somme je pense m’accommoder assez d'une vie en dehors des valeurs de la société de travail et de consommation.
J'ai la double chance d'en avoir les moyens financiers et de pouvoir me satisfaire de peu.
C'est assez vertigineux parce que j'aurais fait des efforts pour aller vers la société qui n'auront rien donné, sauf de manière particulière et maintenant j'embrasse cette vie de solitude, sans retour.
Mais oui, j'ai vraiment un rejet de la société contemporaine et sa débilité, surtout concernant les rapports d'autorité dans le travail que je trouve complètement illégitimes et surfaits : quand on peut vivre en dehors et de peu et qu'en plus on est rejeté pourquoi se plier à ça?
Il y a quelque chose en moi qui a toujours résisté à toute intégration dans ce qui ne me convient pas et qui préfère rester dans l'indéterminé. C'est une grande force.
Une grande oeuvre sur la difficulté et l'impossibilité à vivre sans entrave : voilà qui est une belle perspective de vie.
Comme L'homme sans qualité de Musil par exemple.
Bref, plus que d'une pathologie mentale ou handicap, je pense surtout être très originairement et primitivement révolté contre une vie qui ne me convient pas.
-
- Pierre moussue
- Messages : 2468
- Enregistré le : 30 mai 2017 22:51
- Localisation : sarthe
- Situation : Trans
- Genre : masculin
- Pronoms : il
- Suivi psy : Oui
- Hormoné : Oui
- Chirurgie du torse : Oui
- Hystérectomie : Oui
- Prénom : Oui
- État civil : Oui
Re: Cumuler la transidentité avec d'autres troubles
As tu songé à t'exiler pour vivre au sein de sociétés qui n'ont pas du tout les mêmes valeurs ni le même mode de vie qu'en France (du moins métropolitaine)?
Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s'habitueront.
René Char.
René Char.