Anecdotes drôles et moins drôles

[Ruru]

Hier j'ai fait mon CO à la dernière personne de mon cercle d'amis qui n'était pas au courant. Déjà parce qu'on se parle assez rarement, ensuite parce que ... disons que cette personne n'est pas vraiment fute-fute ^^" Je ne craignais pas un rejet, mais plutôt une première réaction bizarre. Bilan ? Et bien elle a posé une seule question : qu'est-ce que mon copain en pense ? Et voilà. Et en fait ... bah, c'est pas toujours agréable d'avoir à toujours répondre aux même questions maladroites et intrusives, mais là il n'y a juste rien eu du tout. Elle n'a pas demandé ce qu'elle devait changer dans sa façon de me parler, mon nouveau prénom etc. Un peu perturbé, je réoriente la conversation dessus pour la mettre au courant que j'ai commencé les hormones (avec l'intention de vite changer de sujet ensuite parce que c'était un peu étrange comme situation). Bilan ?
Elle m'a demandé si j'allais devenir "UN femme à barbe". Adacor.

[Maël]

*krkrrrkrkrkr* la chute est extra ! je ne me moque pas, je compatis en vrai... je m'y attendrais pas et toi non plus, I guess. j'espère que cette personne aura le temps de se renseigner dans son coin un petit peu

[Achillou]

J'attendais dans la file du self et au loin j'entends quelqu'un qui appelle mon prénom féminin. Je suis outé et m'entends très bien avec tout le monde alors je lance sur le ton de la blague, sans même regarder de qui il s'agissait ''eh l'prochain qui m'appelle comme ça j'lui met un coup d'tête''. Tout le monde éclate de rire. Je comprenais pas, et une amie réussi à articuler que c'était le surveillant que je venais de menacer. Quand je passe devant lui je m'excuse honteusement craignant qu'il ne le prenne mal et il me dit ''Je savais pas, comment je dois t’appeler ?''. Je lui donne mon prénom qui est exclusivement masculin et il me répond d'un d'accord rassurant. Après ça il ne s'est jamais trompé.

[Maël]

je suis refait là

[Elue]

Je discutais avec des personnes de passing et une anecdote à pop dans ma tête.

C'était il y a 1 ou 2 ans, il y a avait une randonné à vélo organisée dans mon village, et j'ai décidé d'y participer avec mon père. On ne connaissait pas grand monde parce que on avait déménagé il n'y a pas longtemps.
Mais pour moi, c'était surtout une occasion de faire du sport, et le vélo me manquait parce que j'en faisais très souvent avec mon frère et mon cousin, et avec le temps ont a un peu arrêté. Bref !
Il y a avait des personnes de tout âge, au fil du trajet, on parle un peu avec quelques personnes, mais sans plus. Je ne suis pas du genre à aller vers les gens contrairement à mon père. En tout cas ça se passait bien, et vers la fin on s'est fait un petit sprint avec mon papa mais une bonne grosse monté, moi et d'autres, m'a stoppé net . (C'est là que je me suis rendu compte que mes muscles en même pas 1 an sans faire de sport avec les études, m'avaient laissé tomber. XD).
Mais bon c'était bien sympa, on a fait pas mal de kilomètre, et la sensation d'avoir fait une bonne séance de sport!
Et là, c'est le moment de boire un coup et de manger un peu, et je commence de fil en aiguille à parler avec un petit gars, on discute un peu avec mon papa à côté.
Et là il me demande dans quel collège je suis, Je lui répond que ça fait un moment que j'ai finis le collège et que javais même mon bac.
Et là je vois à son regard, "error 404" , il ne comprend pas.
Je lui explique que je suis en école d'art et tout ça, mais il n'a toujours pas l'air de me croire. J'avais bien compris que pour lui, j'étais tout simplement un garçon de son âge. Il a même dû me parler au masculin à un moment, si je me souviens bien. et d'ailleurs ça m'avait surpris parce que je ne pensais pas avoir un très bon passing. Mais bon du coup ça m'a bien fait rire et un peu plaisir en même temps haha.
Je n'arrive pas à me souvenir de comment ça c'est terminé, je souviens juste d'avoir dit à mon père : "je crois qu'il pense que je suis un gars de son âge" et il m'a répondu avec un petit rire, oui je crois aussi"
ah la la, je ne sais pas la réaction qu'il aura le jour ou je lui dirai que bah en faite ce petit gars avait raison de le pensais.

Voilà pour la petite histoire.

[Lero]

Salut, il m’est arrivé un peu la même chose au début de ma transition :
je rentrer en bus de mon travail et je commence à discuter avec une dame. Dans la conversation, elle me demande si je passe bientôt mon brevet des collèges ! Très surpris, je lui réponds, en essayant de ne pas exploser de rire, que je suis ma sœur kinésithérapeute et que je travaille dans un hôpital gériatrique. On s’est rendu compte qu’on travaille dans le même ! Mais c’est tellement immense qu’on ne s’est jamais croisé.

[Maël]

Oof!

[MlleWilliam]

J'ai rencontré la copine de mon père. Elle me genrait au masculin mais quelque fois elle se trompait. Vu que ce n'est pas à cause de l'habitude et que ce n'était pas volontaire, c'est forcément à cause de mon passing pourri... Limite ça me met plus mal que si c'était du mégenrage volontaire

[Lero]

Salut, si ça fait longtemps que cette personne connaît ton père, Il lui a sans doute parler de toi et de ta transition. Elle s’est donc peut-être fait une image fausse de toi Avant même de te connaître. Je ne dis pas que c’est forcément mieux mais je pense qu’il ne faut pas remettre ton passing en question.

[Apeiron]

Aujourd'hui sortie dans un lieu très touristique déjà envahi malgré la situation actuelle. Je m'arrête pour enlever mon sweat et le mettre dans mon sac à dos. Un groupe de trois femmes plutôt jeunes me fixe de la tête à pied et j'entends une phrase du style : "mate-ça, on ne sait même pas si c'est un gars ou une fille", et moi je prends tout mon temps pour plier mon sweat sous leurs regards insistants, je les regarde du coin de l’œil avec une certaine indifférence et un air peu blasé.

Je crois que je m'accepte de mieux en mieux en tant que personne androgyne depuis que j'ai fait un choix de vie marginal tourné vers la contemplation, l'art et résolument solitaire- il y a cinq ans, quand ça m'arrivait, je baissais la tête, tout ronge de honte - . J'en souffrais beaucoup plus quand je prétendais encore avoir une vie de "Monsieur tout le monde".