Le projet de CO aux parents.
Posté : 08 juin 2017 17:16
Bonjour,
C'est le premier message que je poste sur ce forum. Je suis un jeune homme de bientôt 22 ans (je suis pré tout). En début septembre je compte parler à mes parents qui me croient femme cisgenre et hétérosexuelle. Pas avant parce que je dois les voir pendant les vacances et je prends le risque de passer des vacances de merde si j'en parle plus tôt. Donc, je ne sais pas encore si je vais leur parler de ma transidentité. Ma priorité est de leur dire que j'ai une copine, ce qui peut très mal passer également. Je veux leur dire parce que je ne veux pas cacher ma copine, elle ne mérite pas ça. Par contre je fais ça avec énormément de réticence : Quand j'avais 14 ans, ils sont tombés sur des messages à une amie dans lesquels je disais que je me sentais attiré par les femmes et aussi que je pensais être trans. J'ai été frappé, insulté, surveillé de très près pendant 10 mois et j'ai suivi une thérapie de conversion pendant un an et demi. A 18 ans j'ai eu un copain, du coup depuis ils me pensent "guéri". Ma copine (femme trans, mais cette information attendra, je ne la présenterai pas avant un bon bout de temps pour le moment car je veux être sûr qu'elle sera bien accueillie) me dit de leur parler au téléphone pour une plus grande sécurité et au pire des cas si ça se passe mal de ne pas aller chez eux en août. Pour ma part je trouve ça plus honnête de le faire en face à face pour ne pas donner l'impression de fuir et pour leur donner la possibilité d'avoir une discussion avec moi s'ils le souhaitent, mais je commence à me demander si c'est vraiment une bonne idée au vu de ce qu'il s'est passé.
Concernant ma transidentité, je souhaite leur en parler à un moment parce que je me sens bloqué : je ne me vois pas ne rien leur dire et arriver un jour avec une barbe et une voix grave en mode "salut, c'est moi, bah quoi ?". Je sais que je veux faire une transition, même si ça doit être pas tout de suite et dans deux ans par exemple, mais je ne veux pas non plus "trop" tarder, certes il n'est jamais trop tard mais plus tôt je m'y prendrai et mieux ça sera. Je me sens déjà "en retard" et un peu "illégitime" quand je vois tous les mecs qui ont commencé à 19 ans et qui étaient super surs d'eux depuis très jeunes. Donc j'ai l'impression que ça ne me laisse pas beaucoup de marge et que je dois pas tarder à leur dire même si le prix à payer est de couper les ponts ou de me prendre une paire de gifles. Cependant, autant j'ai hâte de commencer la testo autant j'ai une peur bleue de parler à mes parents. Je me sens dans une impasse et ça me gâche la vie et le temps que je pourrais utiliser pour faire avancer ma situation à la place.
Merci de m'avoir lu,
Nathaniel.
C'est le premier message que je poste sur ce forum. Je suis un jeune homme de bientôt 22 ans (je suis pré tout). En début septembre je compte parler à mes parents qui me croient femme cisgenre et hétérosexuelle. Pas avant parce que je dois les voir pendant les vacances et je prends le risque de passer des vacances de merde si j'en parle plus tôt. Donc, je ne sais pas encore si je vais leur parler de ma transidentité. Ma priorité est de leur dire que j'ai une copine, ce qui peut très mal passer également. Je veux leur dire parce que je ne veux pas cacher ma copine, elle ne mérite pas ça. Par contre je fais ça avec énormément de réticence : Quand j'avais 14 ans, ils sont tombés sur des messages à une amie dans lesquels je disais que je me sentais attiré par les femmes et aussi que je pensais être trans. J'ai été frappé, insulté, surveillé de très près pendant 10 mois et j'ai suivi une thérapie de conversion pendant un an et demi. A 18 ans j'ai eu un copain, du coup depuis ils me pensent "guéri". Ma copine (femme trans, mais cette information attendra, je ne la présenterai pas avant un bon bout de temps pour le moment car je veux être sûr qu'elle sera bien accueillie) me dit de leur parler au téléphone pour une plus grande sécurité et au pire des cas si ça se passe mal de ne pas aller chez eux en août. Pour ma part je trouve ça plus honnête de le faire en face à face pour ne pas donner l'impression de fuir et pour leur donner la possibilité d'avoir une discussion avec moi s'ils le souhaitent, mais je commence à me demander si c'est vraiment une bonne idée au vu de ce qu'il s'est passé.
Concernant ma transidentité, je souhaite leur en parler à un moment parce que je me sens bloqué : je ne me vois pas ne rien leur dire et arriver un jour avec une barbe et une voix grave en mode "salut, c'est moi, bah quoi ?". Je sais que je veux faire une transition, même si ça doit être pas tout de suite et dans deux ans par exemple, mais je ne veux pas non plus "trop" tarder, certes il n'est jamais trop tard mais plus tôt je m'y prendrai et mieux ça sera. Je me sens déjà "en retard" et un peu "illégitime" quand je vois tous les mecs qui ont commencé à 19 ans et qui étaient super surs d'eux depuis très jeunes. Donc j'ai l'impression que ça ne me laisse pas beaucoup de marge et que je dois pas tarder à leur dire même si le prix à payer est de couper les ponts ou de me prendre une paire de gifles. Cependant, autant j'ai hâte de commencer la testo autant j'ai une peur bleue de parler à mes parents. Je me sens dans une impasse et ça me gâche la vie et le temps que je pourrais utiliser pour faire avancer ma situation à la place.
Merci de m'avoir lu,
Nathaniel.