Début du THS : rupture, continuité, angoisse, calme...
Posté : 26 déc. 2020 18:59
Salut !
Ça y est, j'ai commencé les hormones, mercredi. Une infirmière m'a injecté 0,7 mL de testostérone dans la fesse. J'étais heureux sur le moment et étonnamment, le suis encore. Et c'est ça qui m'inquiète : je n'angoisse pas, je ne fais pas de crise de panique, je ne doute pas, RIEN. Je suis calme, sans vraiment être détaché ; je suis content, c'est tout.
Et ça m'amène à me demander si je suis pas juste en train de dissocier, si j'ai pas réalisé, si je suis complètement à l'ouest et trop nonchalant, bref, j'ai peur d'avoir fait ça trop rapidement, et en même temps je me voyais pas attendre plus ; je suis pas nerveux, je suis juste heureux, et ça m'inquiète terriblement parce que ce n'est pas NORMAL. Je devrais paniquer, au moins stresser. Mais rien. Quand le produit se diffusait dans ma fesse, j'avais seulement le sentiment de faire ce que je devais faire. L'impression que c'est naturel. Alors que ben pas trop, c'est quand même des hormones de synthèse fabriquées en labo !
Donc, je me demande si je réalise vraiment ce qui se passe et ce que j'ai fait.
Je me dis que je m'étais peut-être tellement préparé, que j'avais déjà tant imaginé cela, que finalement, je vis la concrétisation d'une réalité que j'avais déjà prévue dans ma tête (est-ce que c'est clair ?). Je vois cette injection comme un prolongement, une continuité. Et je me demande s'il ne serait pas plus sain que je la vois comme une rupture.
Depuis mercredi, j'ai des picotements à l'entre-jambe, ma gorge m'a gratté par intermittence (mais possible que j'aie rêvé) et j'ai une espèce de courbature autour du point d'injection. Le dicklit est ce qui m'a le plus stressé avec la prise d'hormones, je craignais que mon absence de relation avec mon entre-jambe actuel se transforme en détestation. Il n'y a rien de visible encore, et je prends les choses (ça picote pas mal) avec philosophie. Ce qui m'étonne. Mes insomnies passées à me demander dans quelle galère j'allais me fourrer et à douter de tout semblent bien loin.
Surtout que sentir tout cela m'a rempli de bonheur les deux premiers jours. Parce que, ça voulait dire entre autres que quelque chose se passait, que mon corps allait évoluer, et j'en avais - j'en ai - besoin.
[Avertissement : automutilation]
Hier, c'est en partie ce qui m'a donné le courage de passer le repas avec mes grand-parents auxquels mon père refuse que je m'oute. Savoir que de la T circule dans mon corps me rend plus fort, d'une certaine manière. C'était bien sûr très dur d'être mégenré et ménommé toute la journée, et la quantité de gens, et le volume des conversations, en plus de la musique en fond, m'ont fait beaucoup de mal. En rentrant, j'ai failli me scarifier, pour me calmer... c'est ce que je fais d'habitude. Puis j'ai pensé, et je sais que ça peut sembler bête, voire très con, que je voulais pas gâcher une seule goutte de sang imprégnée de T. Je l'ai donc pas fait, trouvant une alternative dans le fait de mettre l'eau de la douche très chaude. Ça a l'air stupide comme ça mais au moins je n'ai pas de nouvelle marque, et ça m'a apaisé presque aussi efficacement que le fait habituellement la vue de mon sang. Ça vaut peut-être rien, vu que je me suis fait mal quand même, juste autrement, mais moi je trouve ça pas mal. Et en même temps, aujourd'hui, je suis rattrapé par l'angoisse.
[Fin de l'avertissement]
C'est pas normal que je sois aussi zen.
Du coup ça me rassure de commencer à paniquer.
Et en même temps, je panique, donc je suis tout sauf rassuré.
Bref, c'est compliqué ! Comment vous les avez vécus, vous, vos premiers jours sous T ?
Ça y est, j'ai commencé les hormones, mercredi. Une infirmière m'a injecté 0,7 mL de testostérone dans la fesse. J'étais heureux sur le moment et étonnamment, le suis encore. Et c'est ça qui m'inquiète : je n'angoisse pas, je ne fais pas de crise de panique, je ne doute pas, RIEN. Je suis calme, sans vraiment être détaché ; je suis content, c'est tout.
Et ça m'amène à me demander si je suis pas juste en train de dissocier, si j'ai pas réalisé, si je suis complètement à l'ouest et trop nonchalant, bref, j'ai peur d'avoir fait ça trop rapidement, et en même temps je me voyais pas attendre plus ; je suis pas nerveux, je suis juste heureux, et ça m'inquiète terriblement parce que ce n'est pas NORMAL. Je devrais paniquer, au moins stresser. Mais rien. Quand le produit se diffusait dans ma fesse, j'avais seulement le sentiment de faire ce que je devais faire. L'impression que c'est naturel. Alors que ben pas trop, c'est quand même des hormones de synthèse fabriquées en labo !
Donc, je me demande si je réalise vraiment ce qui se passe et ce que j'ai fait.
Je me dis que je m'étais peut-être tellement préparé, que j'avais déjà tant imaginé cela, que finalement, je vis la concrétisation d'une réalité que j'avais déjà prévue dans ma tête (est-ce que c'est clair ?). Je vois cette injection comme un prolongement, une continuité. Et je me demande s'il ne serait pas plus sain que je la vois comme une rupture.
Depuis mercredi, j'ai des picotements à l'entre-jambe, ma gorge m'a gratté par intermittence (mais possible que j'aie rêvé) et j'ai une espèce de courbature autour du point d'injection. Le dicklit est ce qui m'a le plus stressé avec la prise d'hormones, je craignais que mon absence de relation avec mon entre-jambe actuel se transforme en détestation. Il n'y a rien de visible encore, et je prends les choses (ça picote pas mal) avec philosophie. Ce qui m'étonne. Mes insomnies passées à me demander dans quelle galère j'allais me fourrer et à douter de tout semblent bien loin.
Surtout que sentir tout cela m'a rempli de bonheur les deux premiers jours. Parce que, ça voulait dire entre autres que quelque chose se passait, que mon corps allait évoluer, et j'en avais - j'en ai - besoin.
[Avertissement : automutilation]
Hier, c'est en partie ce qui m'a donné le courage de passer le repas avec mes grand-parents auxquels mon père refuse que je m'oute. Savoir que de la T circule dans mon corps me rend plus fort, d'une certaine manière. C'était bien sûr très dur d'être mégenré et ménommé toute la journée, et la quantité de gens, et le volume des conversations, en plus de la musique en fond, m'ont fait beaucoup de mal. En rentrant, j'ai failli me scarifier, pour me calmer... c'est ce que je fais d'habitude. Puis j'ai pensé, et je sais que ça peut sembler bête, voire très con, que je voulais pas gâcher une seule goutte de sang imprégnée de T. Je l'ai donc pas fait, trouvant une alternative dans le fait de mettre l'eau de la douche très chaude. Ça a l'air stupide comme ça mais au moins je n'ai pas de nouvelle marque, et ça m'a apaisé presque aussi efficacement que le fait habituellement la vue de mon sang. Ça vaut peut-être rien, vu que je me suis fait mal quand même, juste autrement, mais moi je trouve ça pas mal. Et en même temps, aujourd'hui, je suis rattrapé par l'angoisse.
[Fin de l'avertissement]
C'est pas normal que je sois aussi zen.
Du coup ça me rassure de commencer à paniquer.
Et en même temps, je panique, donc je suis tout sauf rassuré.
Bref, c'est compliqué ! Comment vous les avez vécus, vous, vos premiers jours sous T ?