Miro a écrit : ↑05 avr. 2022 18:33
J'imagine que la vie doit paraître plus belle, effectivement, quand on a trouvé la place qui nous convient, et pas celle qu'on nous assigne ou nous induit...
Je dois faire face en ce moment à la transphobie involontaire de mon psy (qui fait ce qu'il peut, je ne lui en veux pas), mais ça m'a laminé le moral. Il m'a purement et simplement dit d'arrêter avec ce sujet. Que je devais cesser de me renseigner là -dessus, que je ferais mieux d'être seul pour réfléchir. En gros, il pense que je vais me faire "embrigader", puisque tout le monde sait que les trans sont une secte qui cherche à recruter...
Sérieusement, étant donné mon âge, ça fait 40 ans que j'essaie de me fondre dans la "secte" des cishet, et pas moyen, il pense que je vais sombrer dans un délire de genre sans le vivre intérieurement???
Bref, cette infantilisation/invalidation de mes ressentis m'a foiré le moral...
Oui c'est vraiment stupide ce préjugé d'embrigadement. Pour m'avoir rencontré en vrai, tu sais que c'est tout le contraire de mon côté : je n'attends pas du tout d'une personne qu'elle fasse telle ou telle démarche concrète ni qu'elle corresponde à tel ou tel stéréotype.
C'est très infantilisant de sa part : vraiment, c'est devenu un fonctionnement global du monde j'ai l'impression d'infantiliser les gens.
Pareil, quand je vais voir mon endocrino, je me sens aussi infantilisé par l'injonction à faire des analyses sanguines et à faire ceci ou cela (alors que si tout va bien pour quoi faire? Le renouvellement d'ordonnance devrait être automatique et on devrait aller voir le médecin seulement si ça ne va pas).
Si on fichait la paix aux gens sans les contraindre, tout irait tellement mieux!
Simple question mais tu te sentirais vraiment si mal sans voir de psy?
Les quelques personnes qui me connaissent ici savent que je ne vois pas de psy malgré un tempérament assez complexe pour gérer la vie en société et surtout avec des épisodes très dépressifs et suicidaires mais je suis convaincu que voir un psy ne changerait rien pour avoir essayé à moults reprises.
Vraiment, je ne suis pas certain que ça aide, a fortiori quand on est écrivain (parce que tu réfléchis déjà assez sur toi) et si tu as des amis de confiance qui sont d'accord pour échanger avec toi (à qui ça ne pèse pas et à qui ça fait même plaisir par une volonté d'introspection mutuelle) de manière profonde, à mon sens c'est largement mieux qu'un psy.
Les personnes bienveillantes avec un esprit libre, rien de tel pour aller bien.
Un peu de sport (ou beaucoup selon les goûts) et d'activités culturelles/créatives, essayer de partir parfois à l'aventure, faire de chouettes rencontres hors du carcan institutionnel, apporter son aide avec plaisir à ceux qui l'acceptent... voilà ma recette personnelle.