
Pendant longtemps, j'ai pensé que si je le pouvais, je ferais le switch* sans hésiter (et alors je n'avais aucune idée de l'existence des trans). Depuis 10 ans, j'ai un chum (petit ami) et j'essaie fort d'apprendre à m'aimer en tant que femme.
Malgré tout, j'aurais aimé naître différemment. Ça aurait été tellement plus simple. Cependant... Je me demande si cela fait moi un trans ou plutôt quelqu'un d’extrêmement féministe dans l'âme, avec un mal de vivre du à l'image de la femme, ce qu'on attend d'elle en société et/ou du fait que je n'arrive pas à m’identifier aux stéréotypes véhiculés? Pour moi, et loin de moi le désire d'être offensent.e. , être une femme... he bien c'est de la merde... Il y a une infinité de raisons pour démontrer que naître femme est merdique à travers le globe et même dans nos sociétés dites civilisées* . Je ne crois pas qu'il est nécessaire de préciser toutes les inégalités, les attentes (que ce soit enfanter ou les standards élevés de beauté), l’oppressions, le sexisme dont elles sont victimes. Sans parler, d'un point de vue physique, d'un corps généralement moins puissant, des seins encombrants, cette faiblesse une fois menstrué/enceinte qui font d'elles une cible facile pour tous les détraquer avec un tant soit peu de force.
Alors est-ce que je me leurre lorsque je me plais à penser que j'arrêterais de maudire mon genre, de me maudire, si j'étais homme? Suis-je quelqu'un qui aimerait devenir* homme, plutôt que de l'être* réellement? Voudrais-je transisitionner pour les bonnes raisons? Bien entendu, lorsque je remonte à ma petite enfance, j'ai de nombreux indices qui m'incitent à croire que oui (et même maintenant) mais, et si je me me trompais en mélangeant tout? Serais-je heureux.se avec moi-même si on était dans un monde égalitaire où la société me ficherait la paix sur comment j'entend de vivre ma vie au travers de mon corps?

Pardonnez-moi si mes propres incertitudes s’approprient cet espace (advenant que personne ne réponde à ce message ou qu'il soit jugé inapproprié, j'écrirai peut-être un topic à ce sujet précis.)
Enfin bref, je reformule mon idée pour rendre ça un minimum clair...
Comment savoir si on répond oui, à ces deux questions, et sans hésitation... si ce n'est pas plutôt à cause d'une mentalité féministe révolté?
