Doutes et regrets
Posté : 19 avr. 2020 21:48
Bonjour,
Je suis nouvelle sur le forum. Je ne savais pas trop où poster ce sujet mais comme il y a "questionnements" dans cette partie je me suis dit que ça correspondait.
Je vais expliquer ma situation ce sera plus simple.
J'ai fait mon coming-out une première en avril 2017 où j'ai dit que je m'appelais Maxence. Ma famille l'a bien pris. Pour mon père et mes grands-parents ça a été un peu compliqué mais rapidement ça s'est amélioré. Je suis revenue sur ma décision en juillet 2017 (je ne sais plus si c'était en juillet ou en juin). Il s'était passé des choses compliqués et j'avais l'impression de m'être perdue dans un rôle qui ne me correspondait pas. Donc il a fallu faire marche arrière auprès de toutes les personnes qui étaient au courant. Les questions et les "j'avais bien dit que ce n'était qu'une phase" ont été nombreux et insupportables mais je me sentais mieux avec mon prénom de naissance et les pronoms féminins.
J'ai refait mon coming-out en mai ou juin 2018 en disant cette fois que je m'appelais Raphaëll et que j'étais non-binaire. Je me retrouvais plus dans la non-binarité et j'avais l'impression que c'était pour ça que j'avais apprécié retrouvé les pronoms féminins en 2017. J'ai donc dit à ma famille que j'étais non-binaire mais que je me retrouvais surtout dans le genre masculin. Pour tout le monde ça a été compliqué d'accepter que je refasse cette démarche. Ils se demandaient pourquoi j'avais fait marche arrière un an plus tôt. Mais encore une fois tout le monde a fini par accepter. Je suis déscolarisée donc il n'y a eu aucune démarche à faire à ce niveau-là et je n'ai pas eu à affronter le regard de camarades de classe.
En octobre 2018 j'ai changé mon prénom à l'état civil. Donc officiellement je m'appelle Raphaëll. J'ai commencé à travailler en EHPAD en novembre 2019. Sur mon lieu de travail tout le monde me parle au masculin ou presque. Dans le personnel c'est acté mais certaines résidentes me parlent au féminin. J'ai une poitrine assez grosse et malgré le binder ça reste visible.
En janvier une résidente avec qui je parle beaucoup et que j'apprécie m'a demandé si j'étais un garçon ou une fille. Je n'arrivais pas à savoir pourquoi mais sa question me serrait le cœur et lui répondre que j'étais un garçon m'a énormément coûté. J'ai dû faire un effort presque surhumain pour ne pas éclater en sanglots et rester calme jusqu'à la fin de la journée. Sans que je sache pourquoi ça m'a vraiment chamboulé. J'ai évité cette résidente pendant tout le mois de janvier parce que j'avais peur de comprendre d'autre choses en lui parlant...
En février j'ai recommencé à aller la voir régulièrement et on en a reparlé. Ça me faisait mal à chaque fois mais je n'arrivais toujours pas à savoir pourquoi. Et elle avait beau savoir que tout le monde me parlait au masculin elle me parlait au féminin. Et ça me faisait du bien d'être genrée au féminin par elle.
Depuis je me sens vraiment mal. J'ai compris que j'avais besoin d'être genrée au féminin. Et en fait j'ai la même sensation de mentir qu'ont certaines personnes avant de faire leur coming-out. Je ne sais pas trop quoi penser en fait. J'ai peur de faire marche arrière parce que j'ai peur de ce que les gens peuvent penser. Mais d'un autre côté je n'en peux plus de faire semblant. J'ai l'impression de m'être perdue dans un rôle pour pallier à un mal-être en me disant que si je trouvais une raison ça irait mieux.
Désolée c'était vraiment long mais je préfère expliquer ma situation je pense que ça aide pas mal de poser tout par écrit.
Si quelqu'un a vécu quelque chose de similaire je suis ouverte à tout type de discussions, en privé ou sur le sujet
Merci d'avoir lu jusqu'au bout
Je suis nouvelle sur le forum. Je ne savais pas trop où poster ce sujet mais comme il y a "questionnements" dans cette partie je me suis dit que ça correspondait.
Je vais expliquer ma situation ce sera plus simple.
J'ai fait mon coming-out une première en avril 2017 où j'ai dit que je m'appelais Maxence. Ma famille l'a bien pris. Pour mon père et mes grands-parents ça a été un peu compliqué mais rapidement ça s'est amélioré. Je suis revenue sur ma décision en juillet 2017 (je ne sais plus si c'était en juillet ou en juin). Il s'était passé des choses compliqués et j'avais l'impression de m'être perdue dans un rôle qui ne me correspondait pas. Donc il a fallu faire marche arrière auprès de toutes les personnes qui étaient au courant. Les questions et les "j'avais bien dit que ce n'était qu'une phase" ont été nombreux et insupportables mais je me sentais mieux avec mon prénom de naissance et les pronoms féminins.
J'ai refait mon coming-out en mai ou juin 2018 en disant cette fois que je m'appelais Raphaëll et que j'étais non-binaire. Je me retrouvais plus dans la non-binarité et j'avais l'impression que c'était pour ça que j'avais apprécié retrouvé les pronoms féminins en 2017. J'ai donc dit à ma famille que j'étais non-binaire mais que je me retrouvais surtout dans le genre masculin. Pour tout le monde ça a été compliqué d'accepter que je refasse cette démarche. Ils se demandaient pourquoi j'avais fait marche arrière un an plus tôt. Mais encore une fois tout le monde a fini par accepter. Je suis déscolarisée donc il n'y a eu aucune démarche à faire à ce niveau-là et je n'ai pas eu à affronter le regard de camarades de classe.
En octobre 2018 j'ai changé mon prénom à l'état civil. Donc officiellement je m'appelle Raphaëll. J'ai commencé à travailler en EHPAD en novembre 2019. Sur mon lieu de travail tout le monde me parle au masculin ou presque. Dans le personnel c'est acté mais certaines résidentes me parlent au féminin. J'ai une poitrine assez grosse et malgré le binder ça reste visible.
En janvier une résidente avec qui je parle beaucoup et que j'apprécie m'a demandé si j'étais un garçon ou une fille. Je n'arrivais pas à savoir pourquoi mais sa question me serrait le cœur et lui répondre que j'étais un garçon m'a énormément coûté. J'ai dû faire un effort presque surhumain pour ne pas éclater en sanglots et rester calme jusqu'à la fin de la journée. Sans que je sache pourquoi ça m'a vraiment chamboulé. J'ai évité cette résidente pendant tout le mois de janvier parce que j'avais peur de comprendre d'autre choses en lui parlant...
En février j'ai recommencé à aller la voir régulièrement et on en a reparlé. Ça me faisait mal à chaque fois mais je n'arrivais toujours pas à savoir pourquoi. Et elle avait beau savoir que tout le monde me parlait au masculin elle me parlait au féminin. Et ça me faisait du bien d'être genrée au féminin par elle.
Depuis je me sens vraiment mal. J'ai compris que j'avais besoin d'être genrée au féminin. Et en fait j'ai la même sensation de mentir qu'ont certaines personnes avant de faire leur coming-out. Je ne sais pas trop quoi penser en fait. J'ai peur de faire marche arrière parce que j'ai peur de ce que les gens peuvent penser. Mais d'un autre côté je n'en peux plus de faire semblant. J'ai l'impression de m'être perdue dans un rôle pour pallier à un mal-être en me disant que si je trouvais une raison ça irait mieux.
Désolée c'était vraiment long mais je préfère expliquer ma situation je pense que ça aide pas mal de poser tout par écrit.
Si quelqu'un a vécu quelque chose de similaire je suis ouverte à tout type de discussions, en privé ou sur le sujet
Merci d'avoir lu jusqu'au bout