Trans District

Bonjour tout le monde,
C’est la première fois que je vais sur des forums je suis un peu peureux de faire quelque chose de mal ^^’

Voilà mon « problème » : je suis trans ftm et j’ai appris à aimer mon corps sans pour autant avoir fait de transition physique, et cela n’empêche pas que j’en projette pour l’avenir. Mais je ne sais pas vraiment comment j’ai fait, et mon copain, ftm lui aussi, n’arrive absolument pas à supporter de vivre dans se corps, et ça le met dans un état plutôt inquiétant, il a vraiment du mal à avancer, et j’aimerais l’aider.
Je cherche quelqu’un qui pourrait m’aider à savoir comment apprendre à apprécier sont corps, sans T, sans opération, juste apprendre à s’aimer malgré tout.

Je sais pas si je suis clair… ^^’
Aidez moi svp

C'est différent pour tout le monde, mais faire des choses qui lui font se sentir bien physiquement, ça peut aider. Moi c'est le sport, par exemple.
Ça peut aussi passer par des " accessoires" comme un packer, binder, etc.
Ron copain est-il suivi par un psy?

Ta question rejoint un peu le topic "Guérir de la dysphorie sans transition ?" de Manul. Si dysphorie il y a, et pas "juste" un complexe, c'est compliqué d'aimer son corps. Selon la/les partie(s) de son corps qui pose(nt) problème, il y a effectivement des solutions disons extérieures : activité physique, binder, prothèse, etc.

Si ton copain ne se sent pas mieux avec ça, il pourra alors envisager (avec peut-être un suivi psy) une solution hormonale et/ou chirurgicale. Sans vouloir être offensant c'est son corps, pas le tien, donc ce qui a marché pour toi ne marchera pas forcément pour lui...

Je plussoie. Chaque parcours est différent. Certaines personnes trans se sentent bien sans transition médicale. D'autres en ont absolument besoin. C'est quelque chose qui se joue au coeur de soi-même et qui dépend de tellement de paramètres que le plus simple c'est de dire : "c'est au cas par cas".

Le suivi psy on en a parlé il semble récitant, le sujet est trop compliqué pour lui et il explique que ça lui fait trop de mal de s’exprimer là dessus

La transition médicale est carrément envisagée mais là c’est pas possible.
Il ne peut pas parce qu’il a 14 ans, je cherche juste un moyen qu’il puisse vivre convenablement avec le temps que la transition médicale se fasse

Je vais être le "vieux con" de service, mais 14 ans c'est un âge normal pour chercher qui on est, mais c'est un peu jeune pour avoir des certitudes absolues et c'est d'ailleurs pour ça qu'en parler avec un·e psy est (quasiment) indispensable, surtout s'il vit si mal son genre. C'est hyper important, surtout si jeune, de démêler la possible transidentité du reste (à savoir des questionnements internes parfaitement normaux à l'adolescence, même si parfois très violents et dysphoriques) avant d'envisager quoi que ce soit, et aussi pour faire la paix avec soi même.

T’inquiète on est au moins deux vieux cons

Trois !

Et puis même si la transition médicale n'est pas envisageable, dans tous les cas avoir accès à des bloqueurs de puberté peut être utile. Ca laisse le temps de réfléchir, quelle que soit sa conclusion (cis ou trans). Soit il envisage à terme une transition hormonale, et les bloqueurs de puberté lui auront facilité le parcours. Soit finalement il préfère reprendre sa puberté "faite maison" et il aura juste un peu de "retard" par rapport au programme que son corps avait prévu. Dans tous les cas il aura pu passer un cap difficile en se donnant quelques années de plus pour réfléchir et pour gérer tout ça. Et ça c'est cool.

Pour rebondir, si la transidentité avait été un truc médiatisé quand j'avais quatorze ans, j'aurais probablement moi aussi sauté dessus comme la réponse à toutes mes questions, alors que j'avais bien d'autres choses à résoudre avant d'avoir le recul nécessaire pour entamer une transition.