Je n'accepte pas d'être trans car ça rend la vie bcp plus difficile
Posté : 17 févr. 2025 12:18
Bonjour à toutes et à tous, merci de m'avoir accepté sur ce forum.
Me concernant je suis une personne née de sexe féminin, qui se sent homme.
Pour introduire mes réflexions : ça fait à peu près 3 ans que je me posais la question de mon "mal-être" persistant, qui pourrait au final être lié au fait d'être trans sans en être vraiment conscient. Au début c'était assez subtil, je suis tombé sur des témoignages et bizarrement je me sentais assez connecté aux personnes trans qu'il soit FTM ou MTF et moins aux personnes qui se définissaient comme non binaires. Mais pour autant j'avais vraiment cette image assez pessimiste en disant "ouah, j'aimerais pas être eux parce que ça a l'air vraiment difficile, que ce soit leur vie personnelle ou pour les proches ou même la société", j'avais une image assez triste en fait de la condition des personnes non-cis genre, donc je laissais ça un peu loin dans ma tête. Non pas que je pensais les personnes trans comme malades, loin de là, mais plus parce que même en 2023 ça restait des choses compliquées/mal comprises dans la société et très peu visibles malgré qu'ils/elles/iels existent.
A savoir qu'à 30 ans je n'avais eu aucune relation amoureuse alors que je ne suis pas asexuel du tout et plutôt qq d'extraverti. Donc le poids de tout ça, la solitude, me pesait énormément. J'ai donc consulté pour la première fois des thérapeutes pour essayer de mieux comprendre mes angoisses et phobies (les transports, le sentiment d'être limité dans sa vie en pensant que j'osais pas assez ou que j'avais honte de moi...). Au début ça ne donnait pas trop choses sauf su soulagement immédiat (le fait de se confier) mais je pense aussi que je n'osais pas tout confier par peur de creuser plus loin. J'ai finis par comprendre au fur et à me sure que j'étais non pas lesbienne non assumée mais qu'enfaite je voulais être un homme cis genre hétéro. Je voulais cette vie que mon frère, que la société me montre : être un homme en couple avec une femme, partir en vacances en amoureux, avec des amis sans être anxieusE, se projeter et avoir des enfants... Ma vision du bonheur qui me semble impossible.
Malgré tout, aujourd'hui, en espérant que ça m'aide à avancer (d'y mettre un coup dans la fourmilière ?) j'ai débuté un suivi dans un CHU parcours transidentité. Mais même après qq séances je ne me sens tjr pas prêt à actionner les leviers de transition (se genrer masculin, débuter des hormones ou autre) car pour moi j'aurais l'impression de modifier uniquement mon apparence physique sans être un vrai homme cis genre avec tous les avantages qu'ils peuvent avoir. En plus d'avoir une incompréhension totale de mes proches. Et je tourne en boucle sur ses pensées qui me font de plus en plus souffrir.
Voila je suis désolé que ça ne soit pas le témoignage le plus joyeux, mais c'est la réalité de comment je vois les choses après +3 ans de réflexion. Je ne sais pas si d'autres sont passés par là, mais je n'accepte pas d'être trans car le parcours pour "apparemment" se sentir bien dans sa vie semble semée d'embuches pour un résultat qui à moi, me semble mitigé (vision de la société, des autres, traitements médicamenteux à vie, doute de soi qui peut ressurgir à n'importe quel moment qu'on appelle dysphorie...). Donc je reste comme je suis, en me disant qu'au moins je garde un corps féminin gracieux et que les femmes non hétéro peuvent me remarquer et aimer mon corps. PS : il ne me semble pas avoir eu de la dysphorie physique forte puisque je considère que notre corps fait partie de notre identité malgré tout.
Bonne journée à vous,
M
Me concernant je suis une personne née de sexe féminin, qui se sent homme.
Pour introduire mes réflexions : ça fait à peu près 3 ans que je me posais la question de mon "mal-être" persistant, qui pourrait au final être lié au fait d'être trans sans en être vraiment conscient. Au début c'était assez subtil, je suis tombé sur des témoignages et bizarrement je me sentais assez connecté aux personnes trans qu'il soit FTM ou MTF et moins aux personnes qui se définissaient comme non binaires. Mais pour autant j'avais vraiment cette image assez pessimiste en disant "ouah, j'aimerais pas être eux parce que ça a l'air vraiment difficile, que ce soit leur vie personnelle ou pour les proches ou même la société", j'avais une image assez triste en fait de la condition des personnes non-cis genre, donc je laissais ça un peu loin dans ma tête. Non pas que je pensais les personnes trans comme malades, loin de là, mais plus parce que même en 2023 ça restait des choses compliquées/mal comprises dans la société et très peu visibles malgré qu'ils/elles/iels existent.
A savoir qu'à 30 ans je n'avais eu aucune relation amoureuse alors que je ne suis pas asexuel du tout et plutôt qq d'extraverti. Donc le poids de tout ça, la solitude, me pesait énormément. J'ai donc consulté pour la première fois des thérapeutes pour essayer de mieux comprendre mes angoisses et phobies (les transports, le sentiment d'être limité dans sa vie en pensant que j'osais pas assez ou que j'avais honte de moi...). Au début ça ne donnait pas trop choses sauf su soulagement immédiat (le fait de se confier) mais je pense aussi que je n'osais pas tout confier par peur de creuser plus loin. J'ai finis par comprendre au fur et à me sure que j'étais non pas lesbienne non assumée mais qu'enfaite je voulais être un homme cis genre hétéro. Je voulais cette vie que mon frère, que la société me montre : être un homme en couple avec une femme, partir en vacances en amoureux, avec des amis sans être anxieusE, se projeter et avoir des enfants... Ma vision du bonheur qui me semble impossible.
Malgré tout, aujourd'hui, en espérant que ça m'aide à avancer (d'y mettre un coup dans la fourmilière ?) j'ai débuté un suivi dans un CHU parcours transidentité. Mais même après qq séances je ne me sens tjr pas prêt à actionner les leviers de transition (se genrer masculin, débuter des hormones ou autre) car pour moi j'aurais l'impression de modifier uniquement mon apparence physique sans être un vrai homme cis genre avec tous les avantages qu'ils peuvent avoir. En plus d'avoir une incompréhension totale de mes proches. Et je tourne en boucle sur ses pensées qui me font de plus en plus souffrir.
Voila je suis désolé que ça ne soit pas le témoignage le plus joyeux, mais c'est la réalité de comment je vois les choses après +3 ans de réflexion. Je ne sais pas si d'autres sont passés par là, mais je n'accepte pas d'être trans car le parcours pour "apparemment" se sentir bien dans sa vie semble semée d'embuches pour un résultat qui à moi, me semble mitigé (vision de la société, des autres, traitements médicamenteux à vie, doute de soi qui peut ressurgir à n'importe quel moment qu'on appelle dysphorie...). Donc je reste comme je suis, en me disant qu'au moins je garde un corps féminin gracieux et que les femmes non hétéro peuvent me remarquer et aimer mon corps. PS : il ne me semble pas avoir eu de la dysphorie physique forte puisque je considère que notre corps fait partie de notre identité malgré tout.
Bonne journée à vous,
M