Cumuler la transidentité avec d'autres troubles

[Apeiron]

Suite à de nombreux échecs sociaux et professionnels (malgré avoir été reçu brillamment à un concours très difficile) et le point de vue extérieur des gens, je crois que j'ai un handicap mental qui n'a rien à voir avec ma transidentité. Probablement une forme d'autisme selon des personnes bien informées et comme j'ai perdu mon emploi, je vais probablement entreprendre un parcours de diagnostic.

J'aimerais savoir si on peut être pris en charge normalement et sans a priori sur notre statut de trans quand on est un "vieux" trans ayant déjà achevé le parcours depuis longtemps (j'ai commencé en 2007 et changé d'état civil en 2013 avec hysté totale et opé du torse x 2).

A savoir que l'autisme n'est pas une maladie mais un mode de fonctionnement différent.

Je suis aussi très angoissé de devoir parler de ma transidentité à des professionnels donc j'ai retardé le diagnostic durant des années alors que je vois bien que mon mode de fonctionnement m'empêche de m'insérer socialement et professionnellement.

J'aimerais avoir votre avis sur la coïncidence des deux statuts.

[Apeiron]

Merci pour ta réponse.

Je pense que je n'en parlerais pas spontanément.

Non, je compte passer par le CRA aussi. Pas envie de payer, surtout que c'est une vraie galère pour toucher les ARE quand on est licencié de l'éducation nationale. La procédure est longue et là je n'arrive même pas à récupérer l'attestation employeur.

J'ai la chance d'avoir des personnes qui s'y connaissent bien dans mon entourage.

Par contre, je n'ai pas compris l'expression "centres d'intérêts restreints" parce que j'ai plein de centres d'intérêts moi...

[Apeiron]

Ok... Je ne me reconnais pas là dedans ou plutôt je trouve que ça concerne tout le monde.

J'ai énormément de symptômes "borderline personnality" par contre.

[Apeiron]

Vraiment je ne comprends pas le sens de ces intérêts particuliers... Désolé si je parais jugeant mais ça me paraît superficiel et foireux.

Je maintiens que ça concerne toute la population et à tout âge.

Si le diagnostic est fondé sur des critères aussi fantaisistes, je ne vois pas l'intérêt de se faire diagnostiquer.

Personnellement, mes troubles sont très visibles, se manifestent par des anxiétés très fortes (dès qu'il y a une situation sociale ou professionnelle à gérer) donnant lieu à des comportements inadaptés et avec pour conséquence l'impossibilité de toute adaptation sociale et professionnelle.

Et bien sûr des pensées suicidaires récurrentes.

Donc je cherche une aide plus sérieuse (une aide sur ma situation concrète).

[Dag]

Vraiment je ne comprends pas le sens de ces intérêts particuliers... Désolé si je parais jugeant mais ça me paraît superficiel et foireux.

Je maintiens que ça concerne toute la population et à tout âge.

Si le diagnostic est fondé sur des critères aussi fantaisistes, je ne vois pas l'intérêt de se faire diagnostiquer.

Toute personne peut avoir des passions en effet. Les différences avec ce qu'on appelle les intérêts spécifiques sont notamment l'intensité de l'intérêt apporté au sujet et le temps qui est alloué. Les sujets eux-mêmes peuvent ne pas être très standards. Si je caricature, de loin, pour une personne qui n'a pas ce genre d'intérêts, ça ressemble à une obsession.

Tu n'en as peut-être pas, ce qui fera partie de l'analyse de tes troubles.

[Apeiron]

En effet, le plus patent chez moi ce sont les troubles anxieux et une impossibilité totale de m'adapter aux codes sociaux.

Refus de toute posture d'autorité également (aussi bien de l'incarner que de la subir).

Mais on me prend très souvent pour un autiste.

[Dag]

En effet, le plus patent chez moi ce sont les troubles anxieux et une impossibilité totale de m'adapter aux codes sociaux.

Refus de toute posture d'autorité également (aussi bien de l'incarner que de la subir).

Mais on me prend très souvent pour un autiste.

Je ne le prendrai pas comme un critère, vu la méconnaissance générale de ce qu'il y a derrière le terme "autiste". Cela veut surtout dire que ces personnes te perçoivent comme en écart à la moyenne/à la norme du point de vue psychologique, ce qui va avec les difficultés sociales que tu mentionnes.

[Apeiron]

Si tu te poses des questions sur l'autisme je te conseille vraiment de regarder les vidéos d'Alistair

Je ne voulais pas répondre à cette proposition pour ne pas être impoli (et au cas où cette personne nous lit) mais en fait je connais ses vidéos et je n'accroche pas trop au personnage (désolé, je mets "personnage" parce que pour moi dès lors que ça passe par un média on n'est pas sûr que la personne ne joue pas un rôle) mais en tout cas j'ai déjà vu plusieurs vidéos et il m'agace un peu (enfin, si on parle bien du même Alistair)... Je ne me reconnais pas dans son discours, je le trouve trop parti pris et donneur de leçons même si je le trouve aussi courageux de s'exposer ainsi et de montrer à la face du monde d'autres profils que les profils standards.

Tout ce que tu dis me laisse à penser que l'autisme est une fausse piste me concernant en tout cas.
Ce ne sont que des critères physiologiques ou anecdotiques, or je me situe plutôt du côté psychologique et dans ce qui peut s'apparenter à la névrose sociale. Ce qui diffère de ces traits assez anecdotiques, c'est que chez moi il y a bien des raisons concrètes derrière ces difficultés, qui me font refuser le monde social que je trouve médiocre, injuste, sans saveur...
Seule l'exception m'intéresse.

[Dag]

Tout ce que tu dis me laisse à penser que l'autisme est une fausse piste me concernant en tout cas.
Ce ne sont que des critères physiologiques ou anecdotiques, or je me situe plutôt du côté psychologique et dans ce qui peut s'apparenter à la névrose sociale. Ce qui diffère de ces traits assez anecdotiques, c'est que chez moi il y a bien des raisons concrètes derrière ces difficultés, qui me font refuser le monde social que je trouve médiocre, injuste, sans saveur...
Seule l'exception m'intéresse.

Et du coup, comment tu te vois aborder la question si le CRA n'est pas la bonne piste ? Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup d'essayer d'en discuter avec un psy ? Cela pourrait peut-être t'aiguiller dans une direction.
Je dis ça, mais je précise que je ne connais pas du tout cet univers et les ressources disponibles (je me suis débrouillé pour récupérer mes attestations pour la transition médicale et puis terminé).

[Apeiron]

Oui, désolé pour ce rejet, mais il y a aussi qu'il n'est pas de ma génération...

Bonne idée (peut-être) le CMP, en espérant qu'il n'y ait pas trop d'attente.

En fait je refuse le monde du travail parce qu'il m'apparaît absurde et que mes aspirations sont bien plus absolues et que je n'ai pas envie de passer (perdre) du temps avec que des personnes formatées et aussi que je veux vivre un peu comme bon me semble avec des lectures d'un autre temps. Je trouve toute la société très médiocre et je sens ne pas y avoir ma place.

J'ai très peu d'aspirations matérielles (pas envie d'avoir une voiture, pas envie de vivre en couple...)

J'arrive à vivre à la capitale avec peu d'argent.

Quand j'étais dans l'éducation nationale, j'avais aussi un décalage avec mes élèves car eux se préparaient au monde du travail alors que moi je vis plutôt dans une forme de marginalité littéraire (avec la fréquentation d'auteurs un peu oubliés comme Bloy ou Bernanos) sur fond de spiritualité et mysticisme, et par conséquent j'avais un mépris pour toute la clique de petits chefs qu'on trouve dans ce système.

Essayer de me rapprocher à nouveau d'une vie spirituelle, malgré ma différence, pourrait être une voie.

Je me dis aussi qu'il y a peut-être la possibilité de vivre sans appeler en secours, en vivant pauvrement et d'après mes aspirations et non d'après la société. Donc ultra précairement et marginalement. En m'adressant davantage aux morts et à ceux qui viendront (il y a toujours cet espoir dont je ne peux me défaire) qu'aux vivants.