Anecdotes drôles et moins drôles

[Miro]

J'adore vos anecdotes, elles sont très caractéristiques...

Je reviens d'un salon du livre et j'en ai une rigolote...
Donc, je suis écrivain, et j'ai passé le week-end à faire des dédicaces à un salon du livre. Exercice particulièrement difficile puisque mon livre a été publié avant ma transition sociale, et du coup, bah... il est à mon deadname. Déjà je vous laisse imaginer le super malaise, derrière un stand de bouquins avec votre deadname en gros... et les dédicaces à faire avec celui-ci... Bon. Bref.
Mais là où c'est drôle, c'est que des ami-e-s sont venu-e-s me voir, et pour eux tous, je suis donc un mec trans, et je n'ai pas le même prénom. Confusion devant les livres que je voulais leur signer... euh, je mets quoi? Iels m'ont tou-s-tes immédiatement dit d'une seule voix: "mets ton vrai prénom enfin! l'actuel!"
Ca m'a fait chaud au coeur...
Iels ont donc en leur possession un exemplaire rare d'un livre dédicacé par l'auteur, mais pas avec le même nom que sur la couverture!

[Léoo97]

Alors c'est partie pour l'ajout de mon anecdotes à toutes les vôtres!

Hier, repas de famille, mais de famille avec des gens que au final je ne connaissait pas vraiment, voir pas du tout au final! La plupart étaient au courant de mon changement de genre et de mon nouveau prénom, donc ça c'était parfait! Pas de mégenrage en vue, on est au top!
Sauf que à table, je suis tombé sur le c..n de la famille y'a pas d'autre mot! J'ai eu le droit à toutes les questions bien relous : ancien prénom, opération, si j'allais aller au "bout" de ma transition, ect... Et après chaque phrase il avait le culot de me dire "mais je te pose la question sans jugement hein, t'inquiète pas c'est pas de l'indiscrétion mal placé".
Après lui avoir expliqué en gardant plus ou moins mon calme que la plupart de ces questions ne se posait pas, que moi je lui demandais pas la taille de ce qu'il a entre les jambes, et qu'il n'y avait pas de "bout" à une transition (ça à mon avis il a rien compris mais bon...!), il m'a sortie "oh bah après ça ira quand tu auras des changements physiques, ça sera quand même plus simple quand tu auras moins de pilosité et de la poitrine!"
Et la je bug! Puis après quelque secondes, je comprends qu'il pense que je suis une femme trans! Donc je lui explique que non, moi c'est pas dans ce sens la que je transitionne. Du coup il a buggé, s'est un peu décomposé et il est partie de la table! Je l'ai pas revu mais après autant de transphobie ça m'a bien fait rire XD

Voila voila c'était la petite anecdote du week-end!

[Miro]

Je crois que tu n'es pas le seul dans le cas, beaucoup d'hommes trans ont été pris par des femmes trans quand ils se sont outés en tant que trans. Apparemment, chez certaines personnes, la transidentité n'existe que dans ce sens-là...
(Tout comme, autrefois, pour l'homosexualité: au début du siècle dernier, elle était répréhensible chez les hommes, mais "n'existait pas" chez les femmes - mais nooooon on ne sent pas du tout le patriarcat latent...)

[Anonyme]

Ça et certain.e.s veulent tellement se convaincre que ça se voit (pcq « pas naturel » ou autre bullshit) que quand on s’out c’est qu’on est natif du genre perçu au moment de l’outing

[Lunden]

Je viens de découvrir ce topic, alors j'ajoute une anecdote qui me fait rire et pleurer à la fois !

Voilà, il y a quelques mois encore, c'était les cours - ça ne va reprendre que fin septembre, pour moi, en Master - et je suis dans la même section que mon conjoint (homme cis). Nous prenons le métro lillois à deux, et j'ai un "passing" plutôt correct : deux fois sur trois, je suis un homme aux yeux des personnes dans la rue, sans être hormoné pourtant.
Bon, dans le métro, comme on se place à l'avant du bazar, il n'y a pas de conducteur et les sièges sont deux à deux en face-à-face, ce qui est discret si on veut se tenir la main.. Ce qu'on fait.
Arrive alors un vieux ultra louche qui nous dévisage (et le Yoda perché sur son épaule, à la lanière de son sac, aussi) et il se met à crier :

"C'EST BEAU DES JEUNES HOMMES QUI S'AIMENT COMME ÇA, MOI J'AI PAS HONTE DE LE DIRE, MON FILS IL EST COMME VOUS, HOMOSEXUEL !"

Je suis devenu tout pâle d'un coup, puisqu'on a déjà été agressés dans notre ville en rentrant des courses, mais mon compagnon ne se laisse pas impressionner. Il demande d'abord au vieux de reculer, sans succès. Et en ayant marre que le gars hurle qu'on est apparemment homosexuels, il lâche :

"Monsieur, c'est ma copine. Maintenant, arrêtez de nous embêter. "

Ce n'était pas très malin de sa part, et ils s'en est rendu compte (s'excusant auprès de moi, juste ensuite, à voix basse) parce qu'il voulait juste être peinard avec moi. Il est 7h30 du matin, donc il n'est pas d'humeur à encaisser quoi que ce soit, grincheux - moi non plus d'ailleurs.
Le vieux commence à s'énerver, en apprenant qu'on est pas vraiment homosexuels. Et il crie dans la rame que ce n'est pas bien de mentir. La rame se stoppe à un arrêt. Le vieux, dont la colère ne se calme pas, plonge les deux mains dans son pantalon, se frotte l'arrière-train, puis les barres de métro en disant tout net à voix forte :

"COMME ÇA, TOUT LE MONDE AURA LA CHIASSE."

Il n'était vraiment pas heureux d'apprendre qu'on était pas comme son fils, je crois.

[Meelowh]

Salut j'apporte ma pierre à l'édifice.

Ça fait que 3 mois que je suis out et quelques jours hormoné (ouais c'est allé vite). Au tout début de mes démarches on m'avait orienté vers un endroit pour voir une "pyschiatre spécialisée dans le genre" mais avant je devais voir une assistante sociale...

J'arrive elle m'appelle deadname... bon... Finalement elle me dit qu'elle ne me laissera pas voir la psy car je suis autiste (???) et que je ne lui ais pas "prouvé" que j'étais un gars. Donc que je restais deadname. "Et de toutes façons ça te fera pas un deuxième trou au derrière de pas la voir" ???

J'étais dépité... Pour finir sur une note postive ma mère a appelé un autre endroit pour m'aider (je suis phobique du téléphone) en disant "Mon enfant a un problème de transidentité... il s'appelle *deadname*" et j'entends a l'autre bout du fils "Nous utilisons le prénom d'usage pas celui de naissance"

J'ai failli hurler de joie, pour un truc aussi simple je devais être ridicule haha

[camille59]

Y faut nous dire où se trouvent ces abrutis qui t'ont prit pour un con, pour blacklister l'endroit, ils ont vraiment l'air intolérants...

[couss]

Salut j'apporte ma pierre à l'édifice.

Ça fait que 3 mois que je suis out et quelques jours hormoné (ouais c'est allé vite). Au tout début de mes démarches on m'avait orienté vers un endroit pour voir une "pyschiatre spécialisée dans le genre" mais avant je devais voir une assistante sociale...

J'arrive elle m'appelle deadname... bon... Finalement elle me dit qu'elle ne me laissera pas voir la psy car je suis autiste (???) et que je ne lui ais pas "prouvé" que j'étais un gars. Donc que je restais deadname. "Et de toutes façons ça te fera pas un deuxième trou au derrière de pas la voir" ???

J'étais dépité... Pour finir sur une note postive ma mère a appelé un autre endroit pour m'aider (je suis phobique du téléphone) en disant "Mon enfant a un problème de transidentité... il s'appelle *deadname*" et j'entends a l'autre bout du fils "Nous utilisons le prénom d'usage pas celui de naissance"

J'ai failli hurler de joie, pour un truc aussi simple je devais être ridicule haha

Je pige déjà pas pourquoi fallait rencontrer une assistante sociale.
Ensuite c'est quoi la preuve que t'es un gars ? Et de plus son raisonnement est debile. En général tu vas voir le psy pour mettre des mots sur ta transidentité et tes doutes quand t'es en début de parcours. Donc là c'est comme si elle disait "j'ai un doute donc on va pas l'envoyer vers le psy qui voit les gens qui doutent..."
Après t'es autiste d'accord mais genre un psy ça ne voit pas les autistes ? Là encore raisonnement débile.
Enfin c'est quoi cette façon de s'adresser aux gens avec vulgarité lors d'un entretien ?

[Meelowh]

Salut j'apporte ma pierre à l'édifice.

Ça fait que 3 mois que je suis out et quelques jours hormoné (ouais c'est allé vite). Au tout début de mes démarches on m'avait orienté vers un endroit pour voir une "pyschiatre spécialisée dans le genre" mais avant je devais voir une assistante sociale...

J'arrive elle m'appelle deadname... bon... Finalement elle me dit qu'elle ne me laissera pas voir la psy car je suis autiste (???) et que je ne lui ais pas "prouvé" que j'étais un gars. Donc que je restais deadname. "Et de toutes façons ça te fera pas un deuxième trou au derrière de pas la voir" ???

J'étais dépité... Pour finir sur une note postive ma mère a appelé un autre endroit pour m'aider (je suis phobique du téléphone) en disant "Mon enfant a un problème de transidentité... il s'appelle *deadname*" et j'entends a l'autre bout du fils "Nous utilisons le prénom d'usage pas celui de naissance"

J'ai failli hurler de joie, pour un truc aussi simple je devais être ridicule haha

Je pige déjà pas pourquoi fallait rencontrer une assistante sociale.
Ensuite c'est quoi la preuve que t'es un gars ? Et de plus son raisonnement est debile. En général tu vas voir le psy pour mettre des mots sur ta transidentité et tes doutes quand t'es en début de parcours. Donc là c'est comme si elle disait "j'ai un doute donc on va pas l'envoyer vers le psy qui voit les gens qui doutent..."
Après t'es autiste d'accord mais genre un psy ça ne voit pas les autistes ? Là encore raisonnement débile.
Enfin c'est quoi cette façon de s'adresser aux gens avec vulgarité lors d'un entretien ?

En fait elle disait "il faut d'abord soigner l'autisme"... Qui se devoue pour aller lui dire que ça se soigne pas...? bref c'était la précision haha

[couss]

Salut j'apporte ma pierre à l'édifice.

Ça fait que 3 mois que je suis out et quelques jours hormoné (ouais c'est allé vite). Au tout début de mes démarches on m'avait orienté vers un endroit pour voir une "pyschiatre spécialisée dans le genre" mais avant je devais voir une assistante sociale...

J'arrive elle m'appelle deadname... bon... Finalement elle me dit qu'elle ne me laissera pas voir la psy car je suis autiste (???) et que je ne lui ais pas "prouvé" que j'étais un gars. Donc que je restais deadname. "Et de toutes façons ça te fera pas un deuxième trou au derrière de pas la voir" ???

J'étais dépité... Pour finir sur une note postive ma mère a appelé un autre endroit pour m'aider (je suis phobique du téléphone) en disant "Mon enfant a un problème de transidentité... il s'appelle *deadname*" et j'entends a l'autre bout du fils "Nous utilisons le prénom d'usage pas celui de naissance"

J'ai failli hurler de joie, pour un truc aussi simple je devais être ridicule haha

Je pige déjà pas pourquoi fallait rencontrer une assistante sociale.
Ensuite c'est quoi la preuve que t'es un gars ? Et de plus son raisonnement est debile. En général tu vas voir le psy pour mettre des mots sur ta transidentité et tes doutes quand t'es en début de parcours. Donc là c'est comme si elle disait "j'ai un doute donc on va pas l'envoyer vers le psy qui voit les gens qui doutent..."
Après t'es autiste d'accord mais genre un psy ça ne voit pas les autistes ? Là encore raisonnement débile.
Enfin c'est quoi cette façon de s'adresser aux gens avec vulgarité lors d'un entretien ?

En fait elle disait "il faut d'abord soigner l'autisme"... Qui se devoue pour aller lui dire que ça se soigne pas...? bref c'était la précision haha

Ah oui y a du degré de connerie à ce stade. T'es certain que c'était bien elle l'assistance sociale ?