Comment gérer l'attente pré-transition?

[Paul1367]

Bonjour,

Voici quelques mois, que je ne suis pas venu sur le forum. J'avais déjà fais un sujet "trans identités et handicap". Ou j'expliquais mes questionnement, en disant que pour l'instant t je suis (encore) une femme.

J'avance doucement. Je suis sûr de moi. Je veux transitionner. Je veux être un homme. J'ai trop refoulé. Je ne suis plus heureux dans ma vie. Je suis marié avec un homme. Pour des raisons, qui n'ont rien avoir avec ma trans identités, on ce sépare. On ne s'aimait plus.


J'entame les démarches pour divorcer, me trouver un appartement. Je veux partir au plus vite, et avoir un petit "chez moi", pour pouvoir commencer les démarches.

Je suis très impatient. Car je ne le supporte plus. J'aurais 33 ans, en novembre. Je ne veux plus attendre. J'en ai assez de faire semblant, de ne pas être moi-même. Je veux être celui que j'aurais du être.

J'ai déjà opérer des changements en moi. Coupe de cheveux bien courte. Vêtements ts le plus masculin possible.

Bien évidement t, j'ai encore des questions. Bien que j'ai une famille. Je ne suis pas spécialement proche d'eux. Je sens (ou sais) qu'ils ne vont pas forcément acceptés. Donc je songe à couper les ponts avec eux. Parce que je veux vivre ma vie sereinement.

La seule personne à qui j'ai fais mon colline out, est ma meilleure amie. Heureusement qu'elle est là. Qu'elle m'accepte comme je suis. Et me soutiens énormément.

Même si cela mettra du temps. Je ne sais pas si je dois commencer à aller voir un psy, pendant mes démarches de mon divorce?

Autre souci. Dès que j'aurais l'attestation psy. Quand je pourrais commencer les hormones. Car au printemps, j'ai eu un problème. J'étais très fatigué. Après un bilan sanguin, mon médecin traitant m'a annonçait, que j'avais des problèmes avec ma thyroïde. Mon médecin m'a orientait chez une endocrinologue (coïncidence). Cette endocrinologue m'a diagnostiquait la maladie de Basedow. Depuis le 26 mai, je suis sous Thyrozol. Selon elle, j'aurais ce traitement t jusqu'en novembre 2023.

Même si je commence le suivi psy. De toute façon, je ne pourrais commencer le traitement t hormonal, que dans 1 an. '

Voilà les dernières nouvelles. Je suis un patient. Mais en même temps triste. Parce que je n'en peux plus. J'ai tellement hâte, de faire ma transition. Mais hélas, ma santé m'en empêche. Comment faire pour supporter?

[Anonyme]

Tu dis avoir encore des questions, donc vois le temps comme un allié. Ça te permettra de mettre les choses au clair sur ce que tu veux pour ta vie en général et ta transition en particulier. Ce n’est qu’un avis personnel bien sûr, parce que le process peut aller très vite, alors autant réfléchir aux étapes tu souhaiterais faire… public ou privé… avec ou sans ALD… quels praticiens… quelles techniques (selon la/les opération(s) que tu envisages)… si privé en profiter pour mettre de côté si besoin. En tout cas ça m’a bien occupé de tout caler, résultat c’est allé très vite^^ Si tu arrives à te fixer, vu les temps d’attente, tu peux limite envisager de te mettre sur liste d’attente de certains chir avant même de commencer la T.

Courage ça en vaut la peine

[Paul1367]

Merci pour ta réponse. Je suis dans une période de ma vie, ou je me pose pleins de questions. Nranmoins, je sais ce que je veux. Je sais qui je suis. Mais c'est plutôt, sur l'organisation des étapes, de ma transition, ou je me pose encore des questions. Parce que je veux faire cela, dans les règles.

J'habite Strasbourg. Je veux avoir une équipe officielle. J'aimerai bien être en ALD. Mais je ne sais pas si la sécurité sociale, me l'accordera. Je suis déjà en ALD, pour ma thyroïde, et en ALD, pour tout ce qui concerne mon handicap physique (chaussures orthopédiques..,). Sur ce point, je me renseignerai auprès de la CPAM.

Je me donne 1 an. Pour :
1) Divorcer avec mon mari.
2) Voir un psychiatre.
3) Commencer la ttesto.

Par contre, je ne sais pas si je peux faire une mammectomie, avant de commencer la resto (ou les deux en même temps). Parce que je vois mes seins, en horreur. Cela me dégoûte, a un point, ou j'ai envi d'en vomir.

[couss]

En équipe "officielle", ça me paraît difficile d'envisager tout cela en un an. Il voudrait mieux te diriger vers le parcours privé dans ce cas.
Pour la mammec et la T, si tu veux faire ça vite, je te conseille de faire la mammec juste avant (mais tu auras moins de choix niveau chirurgien.ne) car beaucoup demande un arrêt de la T durant la période d'opération (les avis sont contradictoires certain.e.s demandent plus d'un mois d'arrêt de T ce qui peut être très frustrant si tu es au tout début). Perso, j'avais fait la mammec un mois avant la T. En tout cas si tu es pressé, rencontre des chir maintenant, cherche la personne qui te convient et met toi sur liste d'attente et économise (surtout que tu as un divorce en parallèle à gérer).
Être pressé c'est bien, être organisé c'est mieux. Ça prend du temps au début mais quel gain de temps par la suite.
En tout cas, si ton divorce est en cours, ne change pas ton identité tout de suite, fais le après pour gagner du temps.

[Anonyme]

Je ne suis pas spécialiste, mais rien n’empêche de cumuler les ALD (lu sur un autre topic du forum). Je rejoins couss sur le délai si tu privilégies le parcours public*… à moins de commencer maintenant le psy pour espérer peut-être commencer la T dans 1 an. Pour la question de la mammec pré-T, oui tu peux, mais cela va influer sur les options de chirurgien + selon ta morphologie, les effets de la testo pourraient te faire passer par l’une ou l'autre technique. C’est pour ça que je suggérais de profiter de ce temps pour affiner ton plan de bataille. Toi seul sais qui tu es évidemment, mais s’il reste des zones d’ombre quant à la marche à suivre profite-en

*J’ai fait un parcours mi-public mi-privé, et j’ai effectivement commencé la T 1 an après mais le délai avant le premier rdv était de plusieurs mois

[Miro]

Pour avoir vécu une séparation douloureuse, je ne saurais trop te conseiller de ne pas tout faire en même temps et d'attendre que le divorce soit bien prononcé... Je ne connais pas ton ex-mari, mais un changement d'identité, une prise d'hormones, un passage chez le psy, peuvent malheureusement se retourner contre toi s'il a décidé d'être pénible. Lorsque tu ne lui devrais plus rien, la porte sera grande ouverte!

En ce qui concerne les problèmes de thyroïde, j'en ai aussi, mais je ne crois pas que ce soit incompatible avec la prise d'hormones. Homme ou femme ont des problèmes de thyroïde indifféremment. Tu seras de toute façon suivi par un endocrinologue.

Et surtout: pas de panique. La transition va se faire à son rythme. Ne bloque pas sur le côté médical. C'est aussi important d'un point de vue social: le dire aux autres, te faire genrer/appeler correctement...
En ce qui me concerne j'ai une réelle contre-indication médicale à la prise d'hormones, et je dois me contenter d'être appelé correctement pour faire valoir le fait que je suis un mec. Jusqu'à la fin de mes jours... Je fais avec.

[Paul1367]

Merci pour vos conseils.
J'essai de le faire un plan d'action, dans ma tête.
Je dois d'abord divorcer, pour pouvoir commencer ma transition.
Puis commencer ma transition par le psy. Car cela risque d'être long. Je veux être convainquant. Je n'ai pas envi d'avoir l'attestation psy, au bout de plusieurs années. Au bout de combien de temps, pourrais/je avoir l'attestation psy?

[Paul1367]

Cela m'angoisse de faire mon C.O.
Parce que je me doute que des personnes ne vont pas accepter. Vouloir m'en empêcher. Alors que je veux juste "être moi".
Pour mes parents, cela va leur faire un choc. Parce que pour eux, ce n'étais pas évident que leur fille est un handicap à la naissance. Mais cela sera encore plus dur pour eux, que leur fille va devenir un homme. Je ne suis pas enfant unique. Je suis le dernier d'une fratrie de trois enfants.

La seule personne qui serai sans plus ouverte, c'est ma tante (sœur de ma mère). Mais je n'ose pas lui en parler. Je n'ose pas en parler à ma famille verbalement ou par écris. Pour être tranquille, je pense couper les ponts avec eux.

Concernant mon travail. Je travail depuis 12 ans, dans un CAT (centre d'aide par le travail), pour personnes handicapés. Je n'ai pes trop le choix. J'ai des diplômes. Mais c'est difficile de trouver dans le milieu ordinaire. Je devrais bien évidement t leur faire part de ma transition. Comme je ne suis pas considéré comme salarié, aux yeux de la loi. Ils ne pourront pas me licencié. Mais j'ai peur qu'ils insistent (même en ayant l'attestation psy), pour que j'aille consulter.

C'est assez compliqué, je sais. J'ai tellement besoin d'aide et de soutien. Je cache au yeux du monde, ma vraie identité. Je suis désemparé.

[couss]

En fonction des personnes l'attest psy peut être rapide. Je l'ai eu pour ma part en un rdv. Cependant si tu as un handicap, il y a toujours le problème des apparences qui jouent. J'ai accompagné un jeune qui est en ESAT avec importants troubles du langage (importante dysphasie, il comprend tout mais ne parvient pas à redire ce qu'il vient d'entendre car il visualise les mots mais ne parvient pas à les retrouver pour les dire à l'oral), je suis habitué à ce problème avec mes classes Ulis donc aucun problème de mon côté, cependant ce handicap langagier a tendance à le faire passer auprès d'autres pour quelqu'un qui n'est pas sûr de lui. Donc on a trouvé un psy qui soit à la fois transfriendly mais qui comprenne aussi ce trouble là et qui a fait une attestation indiquant la transidentité et rappelant le trouble pour indiquer que la reformulation est très compliquée. Pour les changements administratifs, il est accompagné par un éducateur en mairie et au tribunal, afin de rappeler que l'expression orale est compliquée mais que ça ne veut pas dire qu'il a des doutes ou qu'il ne sait pas. Son educ veille donc au respect de la loi et vérifie qu'il n'est pas victime de discrimination.
Si tu as un handicap et que ce dernier pourrait te faire passer pour quelqu'un de pas sûr ou d'hesitant, je te conseille donc de bien baliser cette partie. Des gens qui ne comprennent rien, on en a et des débiles bourrés de clichés aussi (genre les personnes qui pensent que si t'es en fauteuil, tu n'es pas en mesure de prendre une décision).

[Paul1367]

En fonction des personnes l'attest psy peut être rapide. Je l'ai eu pour ma part en un rdv. Cependant si tu as un handicap, il y a toujours le problème des apparences qui jouent. J'ai accompagné un jeune qui est en ESAT avec importants troubles du langage (importante dysphasie, il comprend tout mais ne parvient pas à redire ce qu'il vient d'entendre car il visualise les mots mais ne parvient pas à les retrouver pour les dire à l'oral), je suis habitué à ce problème avec mes classes Ulis donc aucun problème de mon côté, cependant ce handicap langagier a tendance à le faire passer auprès d'autres pour quelqu'un qui n'est pas sûr de lui. Donc on a trouvé un psy qui soit à la fois transfriendly mais qui comprenne aussi ce trouble là et qui a fait une attestation indiquant la transidentité et rappelant le trouble pour indiquer que la reformulation est très compliquée. Pour les changements administratifs, il est accompagné par un éducateur en mairie et au tribunal, afin de rappeler que l'expression orale est compliquée mais que ça ne veut pas dire qu'il a des doutes ou qu'il ne sait pas. Son educ veille donc au respect de la loi et vérifie qu'il n'est pas victime de discrimination.
Si tu as un handicap et que ce dernier pourrait te faire passer pour quelqu'un de pas sûr ou d'hesitant, je te conseille donc de bien baliser cette partie. Des gens qui ne comprennent rien, on en a et des débiles bourrés de clichés aussi (genre les personnes qui pensent que si t'es en fauteuil, tu n'es pas en mesure de prendre une décision).

Merci pour ta réponse.

Pour faire simple. J'ai une infirmité motrice cérébral ( IMC). A ma naissance, j'ai fais une hémorragie cérébrale. Ce qui m'a laissais des séquelles irréversibles. Je suis né avec les pieds bots (pieds tournés vers à l'intérieur). A l'âge de 9 ans, les chirurgiens ont estimés qu'il était temps de m'opérer, parce que je marchais de plus en plus mal. Cette opération, m'a permis de pouvoir continuer à marcher, sans aide. Je suis autonome pour tout les actes de la vie courante. Je ne suis ni sous curatelle ou tutelle. Je n'ai aucun handicap mental.


J'ai toujours était quelqu'un d'indépendant. Mon handicap m'a appris à être plus combattant. Concernant mon travail, le moment venu, je leur écrirai un courrier. Leur expliquant mon futur parcours de transition. En joignant l'attestation psy.

J'essai d'être le plus organisé possible. Je me fais plusieurs plan d'action, dans ma tête.

Par exemple, je l'orienterai vers les associations LGBT, de ma vie. Pour avoir des adresses de bons psy.