Message
par Simon » 06 déc. 2017 19:24
J'avais fait un peu comme l'OursonQueer à l'époque, je rajoute aussi que passer par l'écrit te permet à la fois, à toi, de choisir tes mots (pour les faire rassurants) mais aussi, pour ceux qui reçoivent, ça permet de lire la lettre, puis d'y revenir une fois la "surprise" digérée. Donc si tu es plus à l'aise à l'écrit, passe par là sans hésiter.
Sur ta "crainte de leur peur" ensuite, je pense que si tu en es conscient, c'est déja en bonne voie. A toi de leur montrer, par tes propos ou par tes actes, ou en restant ouvert au dialogue selon la situation, qu'il n'y a pas lieu de dramatiser.
Et tu sais, peut être qu'eux vont s'en rendre compte également.
Je me souviens que ma mère m'avait accompagné au train pour ma mammec, et que sur le quai, elle avait pleuré un peu, mais elle m'avait dit : "Tu sais, je pleure parce que j'ai peur, mais en vrai, je ne pense pas qu'il faille pleurer. Il faudrait célébrer"
C'était certes 1 an et demi après mon coming out, mais c'est ça aussi que je voulais te dire : Ton coming out, tu leur fais, tu as donc ta part dans le choix des mots, etc. Mais ensuite, la façon dont eux même le gère (en tant que couple, en tant que parent, et en tant qu'individus) c'est vraiment leur histoire, c'est à eux de se l'approprier, et tu ne pourras pas toujours les protéger.
Bon courage en tout cas !
"when we speak we are afraid our words will not be heard or welcomed. But when we are silent, we are still afraid. So its better to speak"